lundi 19 décembre 2016

La Collection Chtchoukine


Voilà, voilà. Bien que Bernard Arnaud ne soit pas du tout mon genre, que la conception du monde véhiculée par la fondation Vuitton se trouve à mille années lumières de la préoccupation pour la justice sociale ou la lutte contre les inégalités qui nous porte, et que nos ami-e-s soient plutôt nanterriens que neuilléens (habitants de Neuilly), il faut savoir ne pas gâcher son plaisir : Régaler ses yeux avec des Gauguin, Matisse et Picasso magnifiques méritait d'assumer certaines contradictions.
Voir les oeuvres qui composent la collection.


Sénoufo 5. Marques-pages

Comme cette année, Manuel veut offrir des livres pour les cadeaux des fêtes de fin d'année, j'ai fait des marque-pages avec les animaux Sénoufo. J'étais dans le salon pour les peindre quand il a fait passer du Monteverdi sur l'appareil à musique.
Rien à voir avec la Kora mais compagnonnage intéressant. 


Voir l'album Senoufo


dimanche 18 décembre 2016

Senoufo 4. La gazelle et le lion


Oh Le chant de la beauté du monde
Oh Le chant de la diversité du monde
Oh Sa fragilité
¡Oh! El canto de la hermosura del mundo
¡Oh! El canto de la diversidad del mundo
¡Oh! Su fragilidad

Voir l'album Senoufo

Senoufo 3. Un regard sur le mystère de la vie


En regardant les tapis des Sénoufo, en dessinant tous ces animaux au son de la Kora des Diabaté,
j'étais reconnaissante de la profusion de la terre, de sa grande générosité, de sa beauté. Je comprenais mieux ce que les peuples originaires de l'autre côté de l'Atlantique appellent "Abya Yala" :
Il y a là un regard respectueux, vigilant, reconnaissant, amoureux sur le mystère de la vie.

Mirando los tapices de los Senoufo, dibujando todos esos animales, escuchando la Kora de los Diabate, 
me sentia agradecida por la profusión de la tierra, su gran generosidad, su belleza. 
Entendia mejor lo que los pueblos originarios del otro lado del Atlántico llaman "Abya Yala" : 
Una mirada respetuosa, vigilante, agradecida, enamorada sobre el misterio de la vida.

Voir l'album Senoufo
 

Senoufo 2. Penser à la Chanson des 2 mondes


Voir l'album Senoufo

La Chanson des deux mondes
L'Europe est au jour
mais l'Afrique est à la nuit.
Au nord de la mer il y a le temps
mais au sud il y a l'éternité.
Les peuples blancs industrieux
qui construisent la gloire de l'homme.
Les lances noires innervées
qui veillent sur la lune rouge.
Les pierres blanches aux formes de nymphes
qui dansent dans la neige.
Les chevelures d'or,
les peaux rayées,
les créatures au cou si long qu'elles semblent un rêve.
Au nord de la mer l'insomnie pendant la nuit
Au sud la sieste de l'après-midi
Au nord il y a la raison
qui étudie la pluie,
qui déchiffre le tonnerre.
Au sud il y a les danseurs
qui engendrent la pluie.
Au sud il y a les tambours
qui inventent le tonnerre.

 La canción de los dos mundos
En Europa es de día
pero es de noche en África.
Al norte del mar está el tiempo
pero está al sur la eternidad.
Los blancos pueblos industriosos
construyendo la gloria del hombre.
Las negras lanzas nervadas custodiando la roja luna
Las blancas piedras con forma de ninfas
danzando en la nieve.
Las melenas de oro,
las pieles rayadas,
las criaturas de cuellos larguísimos como si fueran sueños.
Al norte del mar el insomnio en la noche
Al sur la siesta en la tarde
Al norte está la razón
estudiando la lluvia
descifrando los truenos.
Al sur están los danzantes
engendrando la lluvia.
Al sur están los tambores
inventando los truenos.




Senoufo 1. Le chant de la Kora


Voir l'album Senoufo

J'ai pris un grand plaisir à dessiner ces animaux représentés par les Sénoufos du Mali. En laissant le pinceau noir glisser sur le fond ocre, j'ai longuement écouté la Kora des père et fils Diabaté.
Je suis partie très loin.



lundi 12 décembre 2016

La bataille


Au delà du thème de l'animal, ce qui m'intéresse chez Delacroix, c'est la bataille, le conflit, les crocs, les griffes et les épées : le corps à corps entre l'homme et la bête, le chasseur et la proie, où l'on ne sait trop qui est homme ou bête, qui est proie ou chasseur.

Más allá del tema del "Animal", lo que me interesa en Delacroix, es la batalla, el conflicto, 
los colmillos, las garras y las espadas : el cuerpo a cuerpo entre el humano y la bestia, el cazador y la presa, en donde no se sabe con seguridad quien es humano y quien bestia, quien es la presa y quien caza. 

Voir l'album "A partir de Delacroix"



Le tigre et le soldat


Dans la mythologie chinoise, le tigre c'est celui qui résiste...
C'est l'énergie qui permet d'avancer, c'est le moyen de dépasser ses peurs.
"Avoir le tigre", c'est ne jamais renoncer.

En la mitologia china, el tigre es aquel que resiste... 
Esa energia que permite avanzar, ir más allá del miedo. 
"Tener el tigre", es no renunciar nunca.

Voir l'album "A partir de Delacroix"

Les chevaux d'automne... A Galopar


Entre les arbres orangés et le parfum du soir, une brume mauve se lève.
C'est l'heure où les chevaux du rêve galopent débridés jusqu'à les ensevelir dans la mer.

Entre los árboles anaranjados y el perfume del ocaso, una neblina malva se levanta.
Es la hora de los caballos del sueño galopando hasta enterrarlos en el mar.

Voir l'album "A partir de Delacroix"


La Bête


Voir l'album "A partir de Delacroix"

Le monstre se fit entendre. 
Un bruit effroyable, 
causé par le poids énorme de son corps, 
par le cliquetis terrible de ses écailles et par des hurlements affreux, 
annonça son arrivée. 
En voyant approcher la Bête, qu'elle ne put envisager sans frémir en elle-même, 
la Belle avança d'un pas ferme, et d'un air modeste salua fort respectueusement la Bête. 
Cette démarche plut au monstre. 
Se retournant vers la Belle, il lui dit : Bonsoir, la Belle »

La Belle et la Bête, Madame de Villeneuve (éditions Folio, Femmes de lettres, 2010)




mercredi 7 décembre 2016

L'histoire du tissu qui a enveloppé le Palais de Justice

Il y a quatre ans naissait l'atelier de Couture "Kilomètres de Vie et de Mémoire" à Bogotá. Et naissait aussi l'idée d'envelopper le Palais de Justice avec des tissus brodés et tissés racontant les histoires de centaines de victimes du conflit armé. 
Ce 4 décembre 2016, le rêve est devenu réalité. 
Quarante organisations de brodeuses y ont participé.

Source :  El Espectador

 Des dizaines de brodeuses ont cousu les histoires vécues par leurs communautés pendant un demi-siècle de conflit.

En comptant leurs pas et à l'œil nu, deux femmes de l'atelier de Couture "Kilomètres de Vie et de Mémoire" de Bogotá ont mesuré la taille de la zone qui entoure le Palais de Justice puis se sont embarquées dans le rêve "un peu fou" de l'entourer avec des grandes toiles tissées ou brodées. "Il n'y a jamais assez de tissus" ont dit les couturières qui voulaient construire la paix à travers un acte symbolique où la mémoire pourrait entourer la justice. Car selon elles, la justice continue à manquer dans les centaines de maisons de femmes colombiennes qui, à travers leurs broderies, font mémoire des souvenirs tragiques de la guerre et traduisent leurs espérances et leur soif de paix.

Plus de 500 mètres de tissu ont été nécessaires pour entourer le Palais de Justice au centre de Bogotá et atteindre l'objectif que s'était donné il y a quatre ans ce groupe de femmes qui se réunissaient pour coudre et cicatriser leurs blessures avec d'autres victimes du conflit. Quarante et une couturières des zones les plus vulnérables du pays, qui ont souffert les ravages de la guerre pendant un demi siècle, ont rejoint l'initiative. Des femmes qui venaient de El Placer (Putumayo), Bojayá (Chocó), Montes de María (Bolívar) ou de l'est d'Antioquia. Des dizaines d'organisations de défense des droits humains se sont unies à l'événement, qui cherchait à inclure les passants invités à raconter comment ils ont été affectés par le conflit, ce qui les a le plus impactés et de quelle manière ils construisent la paix.

L'an dernier, l'Atelier de Couture "Kilomètres de Vie et de Mémoire" est parti en car avec "40 femmes un peu folles, dont seulement deux avaient été invitées" à une rencontre du Réseau National des Brodeuses pour la Mémoire et pour la Vie. Elles ont découvert les travaux des différentes régions du pays, qui relataient les récits des femmes victimes de la violence de genre, celles qui avaient des parents disparus et celles dont les époux et les fils ont été assassinés. "Cet événement est conçu pour rendre visible la douleur d'autrui, comprendre que cette douleur est aussi notre douleur" explique Ofelia Castillo, directrice de la Fondation Tierra Patria.

Au cours de cette initiative, à laquelle ont participé d'autres collectifs de victimes et où des présentations théâtrales et musicales ont eu lieu, s'est exprimée la nécessité que justice soit faite. A deux heures de l'après-midi, l'assemblage de tous les tissus a commencé, après que les victimes du conflit et les brodeuses aient discuté avec les personnes présentes. Sonia Cifuentes, de l'Association Minga et de l'Atelier Couture Kilomètres de Vie et de Mémoire, souligne que l'objectif était de montrer "les histoires de douleur, les résistances et les rêves que nous avons. Reconnaitre que, tout en étant des victimes, nous construisons des récits depuis l'espérance, la joie et la diversité. C'est un processus de guérison des autres violences qui ont été vécues dans le pays".

Les brodeuses de Mampuján, à María la Baja (Bolívar), dont les familles, la communauté et le territoire ont été dévastés par le conflit, sont une des grandes références dans le pays en matière de réconciliation et de pardon. Avec leurs broderies qui se caractérisent par de multiples couleurs et des dessins de fleuves et de montagnes, elles font mémoire des années où les balles des paramilitaires de Diego Vecino, les menaces, les disparitions et les tortures ont détruit leur environnement. Mais tout n'est pas que tragédie, leurs travaux reflètent aussi les désirs de paix et l'espoir de reconstruire ces liens qui auparavant les tissaient ensemble en société.

"L'idée, c'est que avec toutes ces expériences face au conflit, les espérances de paix que nous avons puissent protéger, recouvrir le Palais de Justice. En plus, c'est une façon de montrer comment nous avons pu nous réconcilier, pardonner et aimer. C'est difficile de parler de paix à partir d'un cœur plein de haine. Nous devons nous réconcilier avec nous-mêmes et avec la nature, parce que nous lui avons fait beaucoup de mal" souligne Juana Alicia Ruiz, leader de l'organisation "Femmes qui tissent des rêves et des saveurs de paix".

A la Fondation Tierra Patria, une organisation de femmes afro-colombiennes victimes du conflit sur la Côte Caraïbe qui fait de la pédagogie pour la paix et les droits humains depuis plus de 15 ans, elle brodent leurs récits depuis 2014. Elles ont commencé avec un petit atelier à Cartagena et aujourd'hui, elles sont 200 femmes à broder. "Nous nous sommes rendues compte qu'il était nécessaire de trouver des espaces pour dialoguer et faire des accompagnements sociaux de manière collective. La couture a été la meilleure manière parce que c'est quelque chose du quotidien. Nous avons toutes appris à coudre l'ourlet d'un uniforme. C'est un espace pour dialoguer et soigner, où nous faisons aussi des ateliers de design, graphisme, peinture, gravure et autres techniques".

"Les femmes ne comprenaient pas le concept de mémoire historique, et chercher à représenter leurs sentiments était difficile. Nous leur avons dit qu'il ne s'agissait pas seulement de broder les faits traumatiques vécus par la communauté, mais aussi d'arriver à penser un futur différent, comme par exemple, qu'un déplacement leur avait permis de créer de nouveaux projets de vie. Broder est un processus qui n'en finit jamais, car une année après, elles modifient tout ce qu'elles avaient fait avant. Dans les ateliers de Montes de María et de Carmen de María, elles n'ont pas voulu recommencer à raconter leurs tragédies. Ce n'était pas une manière de fuir leurs sentiments de tristesse, c'est seulement qu'elles ont voulu se penser au futur et fermer les cycles de guérison" explique Ofelia Castillo.

A Sonsón, une de ces nombreuses communes de l'Est du département d'Antioquia qui était dans la zone d'influence *(des paramilitaires ACCU et) du Bloc José María de Córdoba de las Farc, les ateliers se sont mis en place lentement. Luz Dary Osorio, membre de l'Atelier des Couturières de la Mémoire de Sonsón, explique qu'elles n'aimaient pas coudre au début mais qu'en voyant la puissance de guérison et de reconstruction du tissu social de ces réunions, elles ont compris que c'était un espace pour se redéfinir en tant que personnes.

"Nous avons compris que la propre douleur pouvait être moindre que celle du voisin, que nous ne connaissions pas et dont nous ne savions pas qu'il était aussi victime du conflit. Avec l'atelier, nous avons vu que, entre nous toutes, nous étions capables d'affronter ce qui nous est arrivé, de guérir, de vivre sans nous enfermer et d'arrêter que l'on continue à nous écraser. Aujourd'hui, on n'aime pas être traitée de victimes, parce que ce n'est plus ce que nous ressentons. Ils nous ont amené des psychologues, et moi je n'aimais pas ça. C'est pour ça que les ateliers de couture, ont été pour moi la meilleure des thérapies, parce qu'avec la couture, je façonne ce que je ressens et je n'ai pas à le raconter : Je le brode" explique Luz Dary Osorio.

A six heures du soir, le grand ruban de toile a commencé à être replié. L'objectif était atteint : Reconstruire la mémoire et le tissu social à partir de la vision des différentes victimes du conflit en Colombie. Il manquait bien des points, des fils et des motifs pour rappeler des milliers de colombiens. Mais l'espoir que ces toiles soient des symboles contre l'impunité et l'injustice était apparu clairement. Les couturières sont l'exemple fidèle du pays qui n'oublie pas.

*(note de la traductrice CM)


jeudi 1 décembre 2016

Moins cinq degrés / Cinco grados bajo cero

Cinco grados bajo cero
Cielo limpio
Frio seco
El mundo perfora mis ojos con blanco
Moins cinq degrés
Ciel net
Froid sec
Le monde transperce mes yeux de blanc




lundi 21 novembre 2016

Moi vouloir être chat...


Le Chat et le Soleil

Le chat ouvrit les yeux, 
Le soleil y entra. 
Le chat ferma les yeux, 
Le soleil y resta, 
Voilà pourquoi, le soir, 
Quand le chat se réveille, 
J'aperçois dans le noir 
Deux morceaux de soleil. 

Maurice Carême

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dimanche 20 novembre 2016

Chevaux

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Le cheval

Et le cheval longea ma page.
Il était seul, sans cavalier,
Mais je venais de dessiner
Une mer immense et sa plage.
Comment aurais-je pu savoir
D'où il venait, où il allait ?
Il était grand, il était noir,
Il ombrait ce que j'écrivais.
J'aurais pourtant dû deviner
Qu'il ne fallait pas l'appeler.
Il tourna lentement la tête
Et, comme s'il avait eu peur
Que je lise en son coeur de bête,
Il redevint simple blancheur.

Maurice Carême


samedi 12 novembre 2016

Chevaux bleus

Laissons-nous envahir par les bleus du monde.
Vous êtes le ciel clément de l'été, les lents courants mortifères qui luttent dans le détroit, la transparence bouleversante de l'air, la ligne d'horizon indigo, l'azur infini à vos pieds.
Du bleu partout vous entoure, à profusion, à confusion, intensité éthérée dans laquelle vous vous laissez dissoudre.
P. Guignet Bologne, Achakkar. 2016

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Les chevaux de Léonard


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Bestiaire contemporain

Pour accompagner le cours du mardi où, cette année, nous allons travailler sur l'animal :


samedi 29 octobre 2016

Variations autour du pays fertile


Devant le Monument en pays fertile, l’aquarelle de Paul Klee (1929), Pierre Boulez trouvait une métaphore de son travail de composition, lorsque la rigueur structurelle, au lieu de cloisonner l’intuition poétique, la pousse au devant de terres inconnues. Voir le lien entre Boulez et Klee dans "Le Pays Fertile" Gallimard, 1989.

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Perspective carrelée bleue


Où la perspective s'allie au blanc et au bleu, au carré, au cube, à la répétition, à la transparence, à l'horizon brumeux aux variations Goldberg

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jeudi 27 octobre 2016

Bleu


Ciel                                          Mer                                             Fleur de Lin
Verre                                                   Myosotis                                                   Nuages
Vagues                                 Jacinthe des bois                       Flaques
Vitres                                        Maquereau                                Reflets dans l'eau
Yeux                                           Pervenche                           Pierre turquoise
Mésange charbonnière                                        Saphir                              Vitraux de Chartres
Moisissure                                       Drapeau de l'UE                                         Bleuet
Uniforme des gendarmes                                   Froid                                           Bleu de travail
Roquefort                                           Rêve                                     Equipe de foot
Paix                                           Pull marin                            Flamme du gaz

Le "O" bleu de Rimbaud :
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges, 
Silences traversés des Mondes et des Anges 

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mercredi 26 octobre 2016

Rouge


Sang                                              Lèvres                                            Coeur
Lave du volcan                                 Groseille                                           Fraise         
 Prune                                    Chair de Pastèque                         Ciel couchant
Drapeau chinois                             Piment                                 Chiffon de la CGT
Cerise                                        Coccinelle                                      Betterave       
Coquelicot                                      Begonia                                        Tomate
        Rascasse                            Cuivre                                     Pâte de coing
Rubéole                                Fifi Brindacier                                    Rouille
Argile                                  Communiste                               Rubis
Coquille de Litchi                          Bortsch                        Vin de Bordeaux
Brique                                     Tuile                                    Toulouse
Inflammation de la peau               Viande de Boeuf                     Voix de ténor
Feu de signalisation                            Paprika                           Camion de pompiers
  Guerre                         Nez de Clown                          Blessure
         Piment                                 Braises                                    Diable
      Ligne A du RER                      Croix-Rouge                 Baies de Houx
          Pommes d'amour                       Extincteur                          Habit du Père Noël       


Le "i" rouge de Rimbaud :
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles 
Dans la colère ou les ivresses pénitentes

Nicolas Bouvier :
Tout ce qui est rouge est joli
Tout ce qui est nouveau est beau
Tout ce qui est habituel est amer
Tout ce qui est absent est sucré.
(1990). Journal d'Aran et d'autres lieux

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mardi 25 octobre 2016

Jaune


Soleil                             Lumière d'après-midi                              Sable 
               Blés                                      Lingot d'Or                               Cheveux blonds            
Feuille de tilleul en automne                                 Gentiane                            Tournesol             
Arnica                                               Huile                                                Beurre
Etoiles                          Chair de pomme de terre                   Mimosa 
Citron                                                      Maiz                                              Vin d'alsace  
Forsythia                         Taxi en Espagne                    Jonquilles
Champ de Colza                                          Miel                                    Bouton d'or
Ananas                                 Bonbons à la Bergamotte                         Pamplemousse
Coing                                            Omelette                                                              Serin
Riz au safran                                    Coeur de pâquerette                      Grues
Crème à la Vanille            Fleur de Pissenlit                Tabac blond
Plage                                                      Lune                                         Limoncello
Syndicalistes traitres                  Citrons                  Haricots beurre
Banane                                      Mariposa de M.Babilonia                        Frites et Chips
Voiture de la Poste                        Mirabelle                          Jus de Mangue
Pollens                             Pièces de 10, 20, 50 cents                           Liqueur Izarra


Christian Gallopin:
Jaune l’enfant qui vient au monde
Jaune le vieux qui s’en sépare
Yeux jaunes sous les paupières
Tapis, couchés, pépères, endormis
À force de quiétude
À force d’oubli
                        À force d’impensé
Jaunes et ordinaires
2011.  Vivre quand le corps fout le camp !

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Blanc

Lait
Neige
Dents
Oeil
Nuage
Papier
Voile
Mouette
Réséda
Chemise
Blanc et coquille d'oeuf
Chair de poisson
Fromage frais
Linceul
Mur d'hôpital

Perle de chine
Lys de la Madone (Lylium Candidum)
Rose de Noël
Fleur de fraisier
Poussière
Chou-Fleur
Vieux cheveu
Plâtre
Chaux
Calcaire
Craie
Ecume sur les vagues
Mousse de savon
Coton
Riz
Lumière du matin
Draps et oreillers
Perce-Neige
Dragées
Farine
Brume
Mur de galerie d'art contemporain
Robe de mariée
Sucre
Aguardiente
Sauce à la crème
Neige
Artique et Antartique
Blizzard
Ampoules électriques
Pulpe de coco
Fibre de lin
Dentelle du Puy






dimanche 23 octobre 2016

Paysage logique


Où l'on comprend que la perspective ne sert pas seulement à représenter un objet en trois dimensions mais à structurer l'espace.
Découper des images imprimées de tableaux de Klee
Continuer à jouer avec les points et les lignes
Harmonie mauve

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jeudi 20 octobre 2016

Perspective 6. Sobre et subtil


Complexifier avec un 3ème point de fuite 
Jouer de la transparence avec une seule couleur
Sobre et subtil. Avec une certaine austérité

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Sobre =  Qui montre de la mesure, de la réserve en quelque chose, de la modération.  Qui n'a pas recours aux surcharges, ni aux ornements inutiles 
Subtil = Qui a de la finesse et de l'ingéniosité. Délicat. Se dit d'une chose matérielle légère, qui s'insinue facilement.



Perspective 5. Je voudrais du soleil vert


Où l'on affirme les points de fuite et les transparences
Où l'harmonie bleu-vert-violet a des odeurs de pluie, de lilas et de prairie
... De nouvelle angleterre ?... Revoir un Latecoère ?... Dans mon jardin d'hiver ?

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Perspective 4. Où l'aquarelle se fait fauve


Quand l'intérieur des cubes en perspective permet de se défouler avec du jaune, du rouge et du violet. En jouant avec les transparences, on arrive à représenter le vide.

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Perspective 3. Quiero que me perdonen los muertos de mi felicidad


Découvrir que l'on peut représenter l'intérieur d'un volume
Apprendre à faire un quadrillage en perspective
Approfondir la transparence
Aboutir à un paysage logique

Quand j'en ai eu fini avec les lignes et les points, j'ai eu besoin d'ajouter de la courbe : ça a donné trois arbres bleus avec trois feuilles vertes chacun.

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Perspectives 2. Elles nous habitent

Où les cubes deviennent des gratte-ciel et où l'amoncellement de cubes devient une ville


En construisant ce dessin, je me suis rendue compte qu'il existait déjà dans mon regard intérieur : Nous vivons à côté de La Défense et c'est le paysage "naturel", l'environnement quotidien qui structure nos perceptions. Nous sommes traversé-e-s de lignes qui se répondent, nous déambulons au milieu de plans qui s'amoncellent, nous traversons des angles, nous marchons sur des horizons et des points de fuite. Les perspectives nous habitent.

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Perspective 1. La vie commence

Où l'on commence à comprendre et où nait l'envie de jouer avec les lignes et les couleurs


Entendre, écrire, comprendre et réaliser que toutes les lignes qui sont parallèles se rejoignent en un même point sur la ligne d'horizon (même si c'est objectivement et mathématiquement faux).
C'est le point de vue de l'observateur qui compte pour représenter un objet.
Mes yeux sont le centre du monde et ils construisent l'objet.

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jeudi 13 octobre 2016

Perspectives

Perspective, nom féminin
  • Sens 1 => Technique de représentation des objets en trois dimensions sur une surface plane
  • Sens 2 => Aspect de ce qui est vu de loin (paysage, objet)
  • Sens 3 => Point de vue, approche particulière sur une idée, un événement
Sur Wikipedia... Où l'on découvre qu'il y en a de toutes sortes, que c'est un peu compliqué et qu'il va falloir bosser dur.

On va commencer SIMPLE


lundi 10 octobre 2016

Sudoklee

Quand, au lieu des chiffres, on joue au Sudoku avec des couleurs et des images 
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jeudi 22 septembre 2016

Los primeros signos del otoño / Les premiers signes de l'automne




Aquí llegan los primeros signos del otoño. El aire se enfria, los cuerpos se visten, los árboles empiezan a ensimismarse, el combate entre el dia y la noche le va cediendo terreno a las sombras. Hay algo de nostalgia, pero es un sentir calmado y retenido.
El otoño habla con susurros, suspiros y silencios.
Lo suyo no es compatible con los gritos, las risas o los grandes discursos.
Es un signo sencillo y irremediable del paso del tiempo y de la repetición de la vida.
Es la época del desprendimiento.


Et voici les premiers signes de l'automne. L'air refroidit, les corps s'habillent, les arbres commencent à rentrer en eux-mêmes, le combat entre le jour et la nuit cède du terrain aux ombres.
Il y a un grain de nostalgie, calme et retenu.
L'automne parle avec des chuchotements, des soupirs et des silences.
Ce qui est sien n'est pas compatible avec les cris, les rires et les grands discours.
C'est un signe simple et irrémédiable du passage du temps et de la répétition de la vie.
C'est l'époque du détachement.

Album photos

samedi 13 août 2016

Mopa Mopa

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Le vernis de Pasto ou mopa mopa est une technique artisanale qui consiste à décorer des objets en bois avec la résine obtenue à partir de la feuille d’un arbuste appelé mopa mopa qui croit dans la forêt du Putumayo et se récolte deux fois l’an. Le tour de main est essentiel: on fait cuire la résine, on la lave, on la passe dans un moulin, on la manipule à l’eau bouillante et enfin on la teint avec des anilines végétales et minérales.


dimanche 31 juillet 2016

L'eau et la selva


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Avant la conquête de l’Amérique du Sud, le Río de las Amazonas n’avait pas de nom général, à la place les différentes tribus indigènes avaient des noms qui désignaient chacune des sections qu’ils occupaient, tels Paranaguaza, Guyerma, Solimões et d’autres. Vicente Yañez Pinzon qui fut le premier explorateur du fleuve l’appela le fleuve Río Santa Maria de la Mar Dulce, du fait de l’absence de salinité en mer au niveau de l’embouchure. Ce fut rapidement abrégé en Mar Dulce, puis enfin pour quelques années, après 1502, il fut connu sous le nom Río Grande. Les compagnons de Pinzon appelèrent le fleuve El Río Marañón. 

Le mot Marañón a, pour certains, des origines indigènes. Cette idée fut développée pour la première fois dans une lettre de Pierre Martyr d'Anghiera adressée à Lope Hurtado de Mendoza en 1513. Cependant, ce mot peut aussi dériver de l’espagnol maraña — qui signifie un enchevêtrement, une pagaille — il représenterait ainsi les difficultés rencontrées par les premiers explorateurs lors de la navigation non seulement de l’embouchure du fleuve mais aussi des multiples canaux, et des rives découpées qui forment l’actuel État brésilien du Maranhão. 

Mais ce fut Francisco de Orellana qui définitivement lui donna le nom d'Amazone pour la simple raison que pendant son voyage sur le fleuve, il fut attaqué le 24 juin 1541 par une tribu de femmes guerrières (des amazones). Le nom rio Marañon a toutefois été conservé au Pérou pour désigner la partie du fleuve située en amont du confluent de l'Ucayali.

La voz Amazonas proviene de río de las Amazonas, dado al Marañón por Francisco de Orellana luego de enfrentarse a una etnia local en la cual hombres y mujeres se defendían por igual. Orellana derivó el nombre del mito griego de las guerreras amazonas de Asia y África, narrado por Heródoto y Diodoro. Sin embargo, es muy probable que la palabra Amazonas fuera una deformación por falso amigo paronomásico de una palabra indígena cuya pronunciación a oídos españoles era semejante a "Amazonas", palabra indígena que significaba "rompedor de embarcaciones"; esto especialmente entre los marayoara, que podían observar el tremendo macareo ("pororoca") que este río provoca al contactar en su desembocadura con el océano Atlántico. Antes de la conquista, el río no tenía un nombre único; por el contrario, los indígenas nombraban indistintamente a las diferentes secciones con voces como Paranaguazú (Gran Pariente del Mar), Guyerma; Solimões, etc.

En 1500, Vicente Yañez Pinzón, comandante de una expedición de exploración española, se convirtió en el primer europeo en aventurarse por el río luego de descubrir que sus aguas eran navegables y bebibles. Pinzón llamó al curso de agua el río Santa María de la Mar Dulce, que finalmente fue abreviado a Mar Dulce (nombre que también se dio en esas épocas al Río de la Plata). Durante algunos años posteriores a 1502 también se le conoció como Río Grande y Orellana. Los compañeros de Pinzón bautizaron al desaguadero como río Marañón, voz de probable origen indígena. Es posible también que el nombre derive del español maraña, en representación de las enormes dificultades que aquellos hombres encontraron al explorar el área. En todo caso, la designación ha persistido hasta nuestros días en el del Estado brasileño de Maranhão y en el del río homónimo en el Perú. 



L'explorateur


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Richard Evans Schultes a passé douze ans dans l'Amazonie colombienne entre 1941 et 1952 et il a exploré des terres où aucun naturaliste n'était jamais allé. Il a tracé des cartes des fleuves, vécut parmi deux douzaines de groupes indigènes et il a collecté près de 30.000 espèces botaniques dont 300 nouvelles espèces inconnues jusque là par la science. Ce fut une autorité botanique mondiale sur les thèmes du caoutchouc naturel et des plantes médicinales, toxiques et hallucinatoires. Ses photographies évoquent une époque où les forêts humides étaient encore immenses et où les peuples qui y vivaient, avaient recours aux plantes pas seulement pour leur nourriture mais aussi pour leur usage médicinal et religieux.

Richard Evans Schultes pasó doce años en la Amazonia colombiana, entre 1941 y 1952, explorando tierras en las que ningún naturalista había estado antes. Él trazó mapas de los ríos, vivió entre dos docenas de grupos indígenas, y recolectó cerca de 30.000 especímenes botánicos, incluyendo 300 nuevas especies desconocidas hasta entonces para la ciencia. Fue una autoridad botánica mundial en los temas del caucho natural y de las plantas medicinales, tóxicas y alucinógenas. Sus fotografías evocan una era en la que las selvas húmedas se conservaban inmensas, y los pueblos en ellas se valían de las plantas no solo para su sustento sino también con propósitos medicinales y religiosos.