Découverte de Francis Bacon au Centre Pompidou.
Ca a bougé à l'intérieur de ma tête.
L'arbre mort n'offre aucun abri, la sauterelle aucun répit, La roche sèche aucun bruit d'eau. Point d'ombre Si ce n'est là, dessous ce rocher rouge [Viens t'abriter à l'ombre de ce rocher rouge] Et je te montrerai quelque chose qui n'est Ni ton ombre au matin marchant derrière toi, Ni ton ombre le soir surgie à ta rencontre ; Je te montrerai ton effroi dans une poignée de poussière
T.S. Eliot "La Terre vaine"
"Pour se représenter soi-même, dit-il, il faut essayer de se peindre comme si on était quelqu’un d’autre. Dans l’autoportrait, la “ressemblance”, c’est autre chose. Je dois peindre ce que je ressens sans tomber dans l’expressionnisme". Lucian Freud
Oui. Décidément, ce qui m'appelle ce sont les regards
Voirl'album
Comme le mardi 5 nous avions cours à l'Espace d'art alors que l'expo du travail de Samuel Gelas commençait à s'installer, nous avons dessiné des plantes tropicales au milieu des regards croisés des réunions qui étaient au mur.
Rencontre et amitiés particulières avec ces regards.
Du coup le mercredi 6, j'ai mis de la couleur sur les plantes : Voir l'album ici
Et le jeudi 7, je suis allée au vernissage de l'expo, avec le plaisir de serrer la main de l'artiste.
Ses toiles sont exposées aux Terrasses Espace d'art de Nanterre jusqu'au 8 février prochain.
Allez-y !
Conscient qu'une simple présence peut gêner,
je ne suis pas venu traîner...
juste le temps de me présenter
l'entité à l'existence réfutée,
enterrée, puis ressuscitée
trêve de plaisanterie je suis le cactus de Sibérie
Peu m'ont vu de près,
la crème de la crème
une espèce unique.
Les gens adorent les couleurs flamboyantes. Pas ceux qui les portent
raison pour laquelle tu ne me verras pas dans un parc
plutôt de nuit garé dans un parking, en train de smoke entre cactus
j'essayais de faire une place là où la glace ne fond pas
j'ai quitté la queue, et goûter la mise à l'écart
il pleut, il est tard,
tout ce que m'inspire cet abribus
cette habitude,
me fait ressembler au cactus de Sibérie le cactus de Sibérie
tellement les pieds sur terre que j'ai pris racine,
sous ce calme, des épines à la nitroglycérine.
C'est vrai qu'à la fontaine chacun veut trois verre de lait,
je préfère rester là planté à rapper
aidez les !
J'aurais pu être plus commercial qu'un bouquet de roses,
si Saint valentin m'avait pas volé toutes mes proses
de ceux qui n'attendent pas qu'on les arrose et durcissent
le temps n'a pas déformé mes propos, ils mûrissent
tu as perdu la température des pyramides
refroidi d'avoir fréquenté les pires amis
tu peux aiguiser tes piquants
les gens veulent du piment
va te frotter tu connaîtras de nouveaux sentiments
Cactus de Sibérie Cactus de Sibérie
Un jour Tony m'as dit Ox, t'as trouvé plus de joie
dans la tristesse que toi dans la joie
plus qu'un p'tit coup de pouce de l'extérieur
mon flow réconforte ceux dont les pics poussent vers l'intérieur
j'tire ta peine vers le haut
que ton plaisir atteigne des sommets
grimpe c'est moi le capitaine de ce bateau
ma sève est mélodique,
savais-tu qu'un cactus avait une fleur
au milieu des piques se cache un cœur
on t'a offert un cactus de sibérie
en effet c'est moins pénible
qu'un bouquet qui fane
Pourquoi je garde mes fans ?
car les yeux fermés, les aiguilles
se transforment en pétales
Où l'on associe les plantes tropicales des grandes serres du Museum National d'Histoire Naturelle aux couleurs des rues de Carthagène des Indes.
Voir l'album ici
Découverte de plantes fossiles dans la galerie de botanique du Muséum d'Histoire Naturelle. Des feuilles de Mûrier, de Tilleul, d'Erable, d'Orme qui ont 8 millions d'années. Voir l'album ici
Où l'on essaie de trouver les nervures
Voir l'album ici
Il était une feuille Robert Desnos
Il était une feuille avec ses lignes
Ligne de vie
Ligne de chance
Ligne de cœur
Il était une branche au bout de la feuille
Ligne fourchue signe de vie
Signe de chance
Signe de cœur.
Il était un arbre au bout de la branche
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de cœur
Cœur gravé, percé, transpercé,
Un arbre que nul jamais ne vit.
Il était des racines au bout de l'arbre
Racines vignes de vie
vignes de chance
vignes de cœur
Au bout des racines il était la terre
La terre tout court
La terre toute ronde
La terre toute seule au travers du ciel
La terre.
Joie de reprendre les cours du mardi soir à l’espace d’arts des Terrasses
Voir l'album ici
Promenade de Picasso
Sur une assiette bien ronde en porcelaine réelle
une pomme pose
Face à face avec elle
un peintre de la réalité
essaie vainement de peindre
la pomme telle qu'elle est
mais
elle ne se laisse pas faire
la pomme
elle a son mot à dire
et plusieurs tours dans son sac de pomme
la pomme
et la voilà qui tourne
dans une assiette réelle
sournoisement sur elle-même
doucement sans bouger
et comme un duc de Guise qui se déguise en bec de gaz
parce qu'on veut malgré lui lui tirer le portrait
la pomme se déguise en beau fruit déguisé
et c'est alors
que le peintre de la réalité
commence à réaliser
que toutes les apparences de la pomme sont contre lui
et
comme le malheureux indigent
comme le pauvre nécessiteux qui se trouve soudain à la merci de n'importe quelle association bienfaisante et charitable et redoutable de bienfaisance de charité et de redoutabilité
le malheureux peintre de la réalité
se trouve soudain alors être la triste proie
d'une innombrable foule d'associations d'idées
Et la pomme en tournant évoque le pommier
le Paradis terrestre et Ève et puis Adam
l'arrosoir l'espalier Parmentier l'escalier
le Canada les Hespérides la Normandie la Reinette et l'Api
le serpent du Jeu de Paume le serment du Jus de Pomme
et le péché originel
et les origines de l'art
et la Suisse avec Guillaume Tell
et même Isaac Newton
plusieurs fois primé à l'Exposition de la Gravitation Universelle
et le peintre étourdi perd de vue son modèle
et s'endort
C'est alors que Picasso
qui passait par là comme il passe partout
chaque jour comme chez lui
voit la pomme et l'assiette et le peintre endormi
Quelle idée de peindre une pomme
dit Picasso
et Picasso mange la pomme
et la pomme lui dit Merci
et Picasso casse l'assiette
et s'en va en souriant
et le peintre arraché à ses songes
comme une dent
se retrouve tout seul devant sa toile inachevée
avec au beau milieu de sa vaisselle brisée
les terrifiants pépins de la réalité.
Les portraits en aquarelle exposés au cloître du couvent des dominicains
Les évangélistes en pierre de la Cathédrale Sainte Catherine,
Une palanquera,
Deux belles noires en blanc à la porte de l'église
Un saint martin aux mains brisées
La cartagenera d'Enrique Grau
Peindre des plantes bienfaisantes en rouge contre le capitalisme vert
Le Bleuet (Centaurea cyanus), appelé encore barbeau, foin blanc, blavette, casse-lunette, était déjà connu au XVIIè siècle pour ses propriétés curatives dans les affections des yeux. Plante annuelle de 30 à 60 cm, le bleuet appartient à la famille des astéracées. Sa tige mince, rameuse, garnie d'un duvet cotonneux porte des feuilles longues et étroites, et des fleurs en capitule bleu vif de juin à août. Il croît surtout dans les champs et au bord des chemins.
Peindre des plantes bienfaisantes en rouge contre le capitalisme vert
L'Ocimum basilicum, appelé jadis herbe royale, est surtout utilisé aujourd'hui comme plante aromatique. Ses propriétés médicinales, connues des anciens, sont pourtant réelles. Plante vivace, touffue, haute de 30 à 40 cm, le basilic appartient à la famille des labiées. Ses feuilles sont petites, pointues, ses fleurs blanches ou rosées. Il fleurit en juillet/août. Originaire du sud de l'Asie, le basilic croît dans les pays tropicaux. On le cultive dans les régions méditerranéenne.
Peindre des plantes bienfaisantes en rouge contre le capitalisme vert
L'Arctium Lappa, encore appelée bouillon noir, gratteron, napolier, herbe aux teigneux, était déjà connue au moyen-âge pour ses propriétés médicinales. C'est une plante bisannuelle de la famille des composées qui peut atteindre 2m de haut. Sa robuste tige cannelée porte des feuilles en forme de coeur, finement dentées, au dessous cotonneux. Les fleurs rose violacé forment des capitules entourés de piquants qui s'accrochent aux vêtements et fleurissent de juillet à septembre.
La bardane croît dans toute l'Europe, le long des chemins et des fossés, dans les sols incultes, les terrains abandonnés. Au Japon, elle est cultivée et porte le nom de Gobo : C'est la racine de Bardane que l'on consomme crue ou cuite.
Peindre des plantes bienfaisantes en rouge contre le capitalisme vert
Pourtant mentionnées par le médecin grec Dioscoride au Ier siècle de notre ère, les propriétés thérapeutiques de l'aubépine ou Epine Blanche n'ont été découvertes en Occident qu'à la fin du XIXè siècle. Il existe deux variétés principales :
L'aubépine à un style (Crataegus monogyna) qui a des feuilles nettement et profondément lobées (3, 5 ou 7 lobes dentés) non nettement en coin à la base. Une fleur qui contient un style, un fruit qui renferme un seul noyau.
L'aubépine épineuse (Crataegus laevigata) qui se distingue par des rameaux étalés, une feuille presque entière (3 lobes peu prononcés au sommet) nettement en coin à la base. une fleur qui contient 2 ou 3 styles, et un fruit avec deux noyaux.
Toutes deux sont couramment des petits arbres de 2 à 4 mètres, très fréquents dans les haies des campagnes européennes. Leurs fleurs blanches ou rose pâle, à pétales arrondis, sont odorantes et s'épanouissent en mai.Elles donnent des fruits rouges à un seul noyau ou bien à deux ou trois, selon la variété.
Peindre des plantes bienfaisantes en rouge contre le capitalisme vert
L'Arnica montana, souci des Alpes, tabac des Vosges, anique, quinquina des pauvres... Le genre et le grand nombre de noms donnés à l'arnica indiquent la popularité de cette plante médicinale, déjà connue des anciennes tribus germaniques. C'est un anti-inflammatoire puissant qui agit efficacement sur les bosses et les meurtrissures. Plante vivace de 20 à 60 cm, elle appartient à la famille des composées. Sa tige dressée porte des feuilles ovales formant une rosette à la base. Ses fleurs jaune d'or ressemblent à celles du souci et fleurissent de juin à août. L'arnica croît dans les régions montagneuses entre 1800 et 2500 m d'altitude.
Peindre des plantes bienfaisantes en rouge contre le capitalisme vert
L'Artichaut (Cynara scolimus), excellent légume auquel il n'est pas fait allusion avant la fin du Moyen-Age, est aussi une plante médicinale en raison notamment de la cynarine et des tanins qu'il contient. Cette variété de chardon est une plante vivace de la famille des composées. Sa tige cannelée qui peut atteindre 1.50m porte des feuilles très allongées, irrégulièrement dentées. Ses fleurs violettes forment un grand capitule. Il croît dans les régions méditerranéennes et est cultivé dans toute l'Europe occidentale.
L'artichaut au coeur tendre s'est habillé en guerrier,
droit, il s'est construit un petit dôme,
s'est tenu à l'abri dessous ses écailles
A son côté, les végétaux fous se sont hérissés,
ils sont devenus des petits dards, des épis, des bulbes attendrissants,
Au sous-sol la carotte aux moustaches rouges s'est endormie,
la vigne a séché les sarments par où monte le vin,
le chou a passé son temps à essayer des jupes,
l'origan à parfumer le monde,
et le doux artichaut là-bas dans le jardin
habillé en guerrier
brun comme une grenade,
fier,
un jour, avec d'autres, dans de grands paniers d'osier,
a fait route vers le marché pour réaliser son rêve : la milice.
En rang, à la foire, plus martial que jamais
les hommes entre les légumes avec leurs chemises blanches
en maréchaux des artichauts,
en rangs serrés,
voix de commando,
avec la détonation
d'un cageot qui tombe
C'est alors qu'arrive Maria avec son panier,
elle choisit un artichaut, ne le craint pas,
l'examine,
l'observe à contre-jour comme si c'était un oeuf,
l'achète, le plonge dans son sac
avec une paire de chaussure, un chou et une bouteille de vinaigre
jusqu'à l'arrivée dans la cuisine où elle le plonge dans la marmite.
Ainsi se termine en paix la carrière du végétal armé qu'on appelle artichaut.
Quand,
une écaille après l'autre,
on déshabille le délice
et mange la pâte pacifique de son coeur vert.
Peindre des plantes bienfaisantes en rouge contre le capitalisme vert
L'Artemisia Vulgaris, appelée aussi fleur de la Saint-Jean, herbe de feu, herbe à cent goûts, doit sont nom à la déesse grecque Artémis, soeur d'Apollon, qui avait aussi pour rôle de protéger les femmes malades. On lui a longtemps attribué des propriétés magiques, en particulier celle de rendre insensible à la fatigue. C'est une plante vivace très robuste, de 60 cm à 1.20m, appartenant à la famille des composées. Sa tige dressée cannelée, rougeâtre, porte des feuilles pennées, découpées en lobes allongés, vert tendre, dont l'envers est blanchâtre et cotonneux. Ses fleurs petites et rondes, jaune verdâtre, forment des grappes allongées en fleurissant de juillet à octobre.
Répandue dans toute l'Europe, l'armoise est très commune en France, en particulier dans les lieux arides, les terrains incultes, sur le bord des chemins jusqu'à 1500 m.
Peindre des plantes bienfaisantes en rouge contre le capitalisme vert
Outre ses propriétés aromatiques, les Anciens prêtaient à l'anis (Pimpinella anisum), appelé aussi pimpinelle ou herbe odorante, la vertu de chasser les cauchemars et de conserver au visage des femmes une éternelle jeunesse. Il est connu en France depuis le XVIème siècle. C'est une plante annuelle à tige dressée de la famille des ombellifères qui peut atteindre 90 cm à 1m. Ses feuilles à long pétiole sont découpées, à bords dentés. Ses fleurs blanches sont groupées en ombelles. Comme ceux de l'Angélique, chacun de ses fruits est double. Originaire de l'est du bassin méditerranéen, l'anis est cultivé communément en France, en particulier en Anjou, en Touraine et dans la région d'Albi.
Peindre des plantes bienfaisantes en rouge contre le capitalisme vert
L'Angelica archangelica, appelée racine du Saint-Esprit, herbe aux anges, était considérée au Moyen-Age comme douée de vertus supra-terrestres, d'où ses différents noms. C'est une plante vivace appartenant à la famille des ombellifères, dont la hauteur varie entre 1.20 et 1.50. Sa tige cylindrique, creuse, porte des feuilles larges, dentées, découpées en trois folioles. Ses fleurs blanc jaunâtre forment de grandes ombelles et donnent naissance à de petits fruits allongés réunis par deux. Toute la plante dégage une odeur aromatique. Elle croît dans des terrains limoneux, humides mais ensoleillés, en montagne. Assez rare à l'état sauvage, on la cultive notamment dans le midi de la France et dans le Marais Poitevin.
Peindre des plantes bienfaisantes en rouge contre le capitalisme vert
L'ail des ours (Allium ursinum), également appelé ail sauvage ou ail des bois, est une plante vivace de la famille des Amaryllidaceae. La saison de floraison correspond à la fin de la période d'hibernation
des ours, la légende raconte donc que ces derniers mangent la plante
au printemps pour se purger. Outre ses vertus culinaires, cette ancienne "rose puante" des Grecs fut utilisée dès la plus haute antiquité pour ses propriétés toniques, thérapeutiques, et même magiques. Ses feuilles très allongées entourent la tige. Ses fleurs blanc verdâtre sont disposées en ombrelles. Originaire d'asie, l'ail est cultivé dans le monde entier. A l'état sauvage, il apprécie les sous-bois humides
Peindre du végétal en rouge contre le capitalisme vert
L'Agrimonia eupatoria, appelée aussi thé des bois, sorbelette, herbe de Saint Guillaume, tient son nom de Mithridate Eupator, roi grec du Pont, qui découvrit ses propriétés médicinales. Vivace de 30 à 60 cm de la famille des rosacées, très commune, l'agrimoine croît dans les champs en bordure des bois, des haies, de préférence dans les terrains argileux. Sa tige est droite et poilue. Ses feuilles allongées, dentées, blanchâtres en dessous, sont espacées le long de la tige et alternent avec de plus petites. Ses fleurs jaunes, petites, à cinq pétales, sont disposées en grappe.
Peindre du végétal en rouge contre le capitalisme vert
L'Artemisia absinthium, appelée encore alvine, herbe sainte, herbe aux vers, est une des plantes médicinales les plus anciennement connues : Assyriens, Babyloniens et Egyptiens l'utilisaient déjà. Plante vivace de 0.40 à 1.20m, elle appartient à la famille des composées. Sa tige est droite, cannelée. Ses feuilles, profondément découpées, sont couvertes comme la tige d'un duvet soyeux blanc argenté. Ses petites fleurs jaunes en capitule sont disposées en grappes à l'extrémité des rameaux. La plante dégage une odeur amère qui s'intensifie si l'on froisse entre les mains de jeunes fleurs ou des feuilles.
L'absinthe croît dans les lieux arides, les ruines, les bords des fossés. On la trouve surtout en moyenne altitude jusqu'à 2000m, en particulier dans les Alpes et le Massif Central.
Où l'on commence à voir la vie en rouge (... tirant sur le rose, reconnaissons-le)
Où l'on décide de peindre du végétal en rouge pour combattre le capitalisme vert
Où l'on offre le résultat à Moni, oiseau de passage qui a contribué à la délicatesse de l'exercice
Une expo photo du service presse CGT apposée sur les grilles du jardin Darcy, au cœur du centre-ville de Dijon, pendant le 52ème Congrès de la Confédération CGT.
Oui, bien sur, en permaculture, la terre n'est jamais retournée ni bêchée. Eh bien reconnaissons qu'en ce moment, c'est plutôt du gros travail de défrichage et de labour que j'entreprends pour cultiver ma pratique du trait et de la couleur. Ca besogne dur et ça creuse profond.
Hier, à l'Espace d'Art des Terrasses, il y avait une rencontre avec Bintou Dembele et Clément Cogitore. J'ai été scotchée par leur travail autour du Crump et des Indes Galantes. Coïncidence : je plonge dans la moisson de Van Gogh. Dans mon expérience de vie, ces trois "spots" restent à jamais mêlés.
Forêts paisibles, forêts paisibles,
Jamais un vain désir ne trouble ici nos cœurs.
S'ils sont sensibles, s'ils sont sensibles,
Fortune, ce n'est pas au prix de tes faveurs.
Dans nos retraites, dans nos retraites,
Grandeur, ne viens jamais
Offrir tes faux attraits !
Ciel, ciel, tu les as faites,
Pour l'innocence et pour la paix.
Jouissons dans nos asiles,
Jouissons des biens tranquilles !
Ah ! peut-on être heureux,
Quand on forme d'autres vœux ?
Se o mundo ficar pesado / Si le monde devient lourd
Eu vou pedir emprestado / Je vais demander en prêt
A palavra POESIA / Le mot POESIE
Se o mundo emburrecer / Si le monde s'embourbe
Eu vou rezar pra chover / Je vais prier pour qu'il pleuve
Palavra SABEDORIA / Le mot SAGESSE
Se o mundo andar pra trás / Si le monde va en arrière
Vou escrever num cartaz / Je vais écrire sur une pancarte
A palavra rebeldia / Le mot REBELLION
Se a gente desanimar / Si nous, les gens, on n'a plus le moral
Eu vou colher no pomar / Je vais cueillir dans le verger
A palavra teimosia / Le mot TENACITE
Se acontecer afinal / Et si finalement il arrivait
De entrar em nosso quintal / qu'entre dans notre cour
A palavra tirania / Le mot TYRANNIE
Pegue o tambor e o ganzá / Prend le tambour et la casserole
Vamos pra rua gritar / Allons dans la rue pour crier
A palavra utopia / Le mot UTOPIE
En fait, ce qui est le plus important dans cette petite esquisse, c'est le liséré blanc autour de l'aquarelle. Oui, il faut vraiment que j'apprenne à laisser libre le papier pour permettre aux yeux de respirer.
Je ne savais pas qu'il en avait peint autant... M'enfin, comme dit notre voisin Philippe : "En même temps à Auvers sur Oise, il n'y avait pas grand chose en dehors de l'église et du troquet."
On entre dans l'aventure de la peinture à l'eau en compagnie de Van Gogh.
Il y a "Champ de Blé avec Cyprès"
Et il y a le jeu de la couleur
et il y a le mouvement du ciel
et il y a le bruit des blés
et il y a l'odeur du cyprès.
J'aime à imaginer que le rire de Vincent ressemble à celui de David Hockney.
En passant devant la Mairie, j'ai croisé l'exposition sur un triptyque des portraits de Liuna Virardi, issus d'Imagine, l’album qui a été offert à l’occasion des fêtes de fin d’année à tous les enfants nanterriens scolarisés en maternelle. J'aime la simplicité et la force d'expression de ces portraits et j'ai eu envie de les photographier pour en garder la trace et le souvenir.
Liuna est aussi venue animer des ateliers pour les enfants de maternelle. Après un temps de découverte du livre, les enfants ont créé le portrait d’un personnage réel ou imaginaire avec du papier découpé, des pochoirs, des gommettes, des tampons, des feutres de peinture. Leurs œuvres ont ensuite été mises en ligne, pour créer une galerie de portraits visuels et sonores, réalisés avec la voix des enfants. Ecouter/Voir les portraits réalisés par les enfants : Ateliers IMAGINE
J'en profite pour saluer ici le travail de nos collègues territoriaux qui travaillent autour du livre : Il y a là une belle créativité et un vrai désir de partage. Vive le service public de la Culture !
Oh quelle douceur du geste de soin : essuyer, oindre, habiller, masser.
Oh la belle relation de réparation des esthéticiennes et des coiffeuses.
Oh la caresse de l'eau et le bruit du ruisseau
Nous sommes allés voir le spectacle LE BAIN, de Gaelle Bourges au Théatre des Amandiers. S’appuyant sur deux tableaux du XVIe siècle (Diane au bain par l’École de Fontainebleau et Suzanne au bain par Le Tintoret), trois performeuses manipulent poupées, lapins, grenouilles, vieillards et tête de cerf, ajoutés à quelques accessoires de toilette. Entrelaçant danse, chant et récit, le spectacle fait resurgir deux histoires anciennes souvent illustrées par la peinture – l’épisode mythologique de Diane et Actéon, tiré des Métamorphoses d’Ovide, et l’histoire de Suzanne épiée par deux vieillards finalement punis pour leur indiscrétion…