De l'Histoire générale des choses de la Nouvelle Espagne par Fray Bernadino de Sahagun
Codex Florentinus. Mexique. Tome 11, Croquis p. 692, 694, 695 et 698 http://www.wdl.org/en/item/10096/view/3/692/
De l'Histoire générale des choses de la Nouvelle Espagne par Fray Bernadino de Sahagun
(Codex Florentinus. Mexique ). Croquis p 596 - 616 - 628 Tome 11 http://www.wdl.org/en/item/10096/view/3/596/
Les tableaux de jardins de Paul Klee font partie de ses évocations du règne
végétal. Ces œuvres sont composées d’un
tapis de carreaux et de rectangles. Les Jardins
Tunisiens(parfois aussi appelés les Jardins
du sud) sont un souvenir de son voyage dans le sud avec d'autres peintres en 1914. Plusieurs toiles de Klee couvertes
de carrés multicolores ont des titres reliés à
la flore et, penserait-on, étrangement, à la musique (Harmonie
de la flore nordique, par exemple ou Résonance
de la flore méridionale). Chaque petit espace représente
un lit de fleurs. On peut dire que chaque espace coloré représente
un son, une note.
Des études élaborées étaient faites par
rapport à la correspondance entre les sons et les couleurs, mais
ici, le choix doit être purement intuitif. Pour peindre, Paul
Klee s’inspirait beaucoup de la musique; en jouer intensifiait
son sens des formes. Dans sa vie, la lumière et le son sont très
présents et étroitement reliés. Parfois, son rapport
avec le monde, apparaît sous forme de symboles, dont certains
font penser à des signes musicaux. Tous ses tableaux résonnent,
avec l’écho du son qui a formé les plantes, les
mammifères, les poissons, les humains et les galaxies infiniment
grandes. On ressent que le peintre a capté ces vibrations, et
peut-être, les jardins peints, sont en soi une pièce musicale,
où chaque couleur est une ligne dirigeante dans la mélodie
et peut être adressée séparément. Plus d'infos
Traduction du documentaire "Expedición Botánica al Nuevo Reino de Granada: la expedición que aun no ha terminado". 52mn. Université Nationale de Colombie. 2012
1816. Santa Fe de Bogotá : Une longue expédition scientifique de plus de 30 ans se termine brusquement avec la violente reconquête par l'Espagne du Nouveau Royaume de Grenade, colonie qui avait conquis son indépendance six ans auparavant. On garde les trésors scientifiques collectés pendant cette expédition et on les envoie rapidement en Espagne...
Ce matériel fut archivé pendant de nombreuses années au Jardin Botanique Royal de Madrid, à côté d'autres expéditions naturelles américaines. Mais contrairement aux autres expéditions, celle du nouveau Royaume de Grenade (la Colombie d'aujourd'hui) n'est toujours pas terminée. Parmi les hommes qui l'avaient commencée, plusieurs disparurent violemment et ne purent pas la terminer. Pourtant, l'esprit original de son fondateur, le savant José Celestino Mutis, a perduré à travers plusieurs générations de scientifiques qui, deux cents ans après sa mort, cherchent à terminer son oeuvre. Quel fut le rêve poursuivi par José Celestino Mutis ? Quelle est la valeur scientifique de son expédition ? Pourquoi la majorité des scientifiques qui y ont participé, ont eu une fin tragique ?
L'expédition qui n'est pas terminée...
En 1862, le colombien José Geronimo Triana fut le premier scientifique
qui chercha à terminer cette expédition, quarante-cinq ans après
l'arrivée du matériel à Madrid. La curiosité de Triana pour ce trésor
était née dans sa jeunesse quand il rencontra le dernier des survivants,
le dessinateur Francisco Javier Matiz. Les histoires que Matiz lui
racontait, ont fait naitre chez Triana le désir de voir ces trésors
cachés. Après presque cinq ans de gestions diplomatiques, il réussit a
entrer en contact avec une partie du matériel, composé d'exemplaires
variés, des cahiers de notes, des cartes, des minéraux rares et,
particulièrement, plus de six mil planches de plantes joliment
illustrées : Sans aucun doute, un trésor scientifique et artistique
unique au monde.
Le Jardin Botanique Royal de Madrid a gardé toutes sortes de
découvertes et de richesses, récoltées par des expéditionnaires qui
parcoururent le vaste empire que l'Espagne avait en Amérique entre le
XVIè et le XIXè siècle. "La collection Mutis, en ce qui
concerne la partie des dessins, est sans aucun doute le joyau des
archives du Jardin Botanique. C'est celle qui a la plus grande qualité
artistique et la plus spectaculaire"
L'objectif de ce système des expéditions était de faire un inventaire des richesses naturelles des colonies de l'Espagne."Les
expéditions organisées par la couronne espagnole sont toutes très
diverses, elles ont des motivations très variées et on ne peut pas les
comparer". "L'expédition botanique fait partie d'un
projet européen d'expansion en général, nous voyons que ce n'est pas un
projet isolé, l'Europe est en train de conquérir le monde entier et
l'histoire naturelle est un mécanisme de conquête très puissant. Les
anglais, les français, les hollandais, font des travaux semblables
partout dans le monde, en fait, cela fait partie d'un projet
d'ordonnancement global de toute la nature, dans un cadre de référence
européen".
La grande biodiversité de la Colombie, anciennement "Nouveau Royaume
de Grenade", la convertit en territoire idéal pour les projets
d'expédition. Son immense faune et flore est le résultat de la variété
des altitudes, des selvas et des fleuves. L'expédition botanique fut un
événement d'une grande importance scientifique et historique, qui a
réuni la majorité des esprits les plus brillants et illustrés de cette
colonie espagnole.
Le philosophe et historien Mauricio Nieto (Universidad de Los Andes) a étudié le contexte historique et culturel qui entourait ces expéditionnaires
: "Dans la seconde moitié du XVIIIè siècle, la Nouvelle Grenade compte
avec un groupe de personnalités qui partagent une éducation, qui
partagent une certaine position privilégiée dans la société coloniale et
ils vont partager avec l'expédition, les intérêts pour l'histoire
naturelle et la géographie, les thèmes importants pour la science du
XVIIIè siècle.
Ce groupe d'hommes se réunit
autour de l'espagnol José Celestino Mutis, qui à l'époque, était déjà
une personnalité très respectée à Santa Fe de Bogotá, capitale du
Vice-Royaume. Mutis était arrivé au nouveau royaume de Grenade en 1760,
pour être le médecin de la cour de Pedro Mesia de la Cerda, le nouveau
vice-roi. Le long voyage par le grand fleuve de la Magdalena, principale
voie fluviale du nouveau royaume de Grenade, avait laissé le jeune
médecin très impressionné par l'exubérance naturelle de ces territoires.
Santiago Diaz Piedrahita, directeur de l'académie colombienne
d'histoire, a fait des recherches pendant plus de 30 ans sur les
documents de l'expédition botanique et la vie de Mutis : "C'était une
personne très cultivée, un connaisseur approfondi de nombreux thèmes,
par exemple, la minéralogie, la botanique, un peu de zoologie, la
médecine, la physique, qui étaient les matières fondamentales de la
formation d'un médecin, d'un scientifique de cette époque".
En
1772, Mutis entre dans les ordres. Faire partie du clergé lui a permis
d'avancer plus facilement dans ses travaux scientifiques et d'avoir de
bonnes relations avec les sphères du gouvernement du nouveau royaume de
Granada. Mutis était inspiré par les idées de l'illustration française,
qui mettait l'observation de la nature comme principale source de la
connaissance. De plus, il était conscient de la possibilité d'exploiter
des ressources naturelles différentes que celles de l'extraction
minière. Pour atteindre cet objectif, il était nécessaire d'améliorer la
connaissance des richesses du nouveau Royaume de Grenade.
Le botaniste espagnol José Luis Fernández
travaille à l'Institut de sciences naturelles de l'Université Nationale
de Colombie. Depuis 23 ans, il étudie la flore tropicale d'Amérique : "La Colombie a une faune et une flore particulièrement diverse, qui était totalement inconnue quand Mutis est arrivé en Colombie. On calcule qu'il n'y avait que quatre mil espèces sudaméricaines et centraméricaines décrites à l'époque où Mutis est arrivé ici et tout était à faire.
En 1763, il proposa son projet au roi Carlos III. Il espéra pendant
longtemps le soutien économique de la couronne mais il n'obtint jamais
de réponse en raison de l'indifférence des fonctionnaires espagnols qui
ne considéraient pas sérieusement les propositions qui venaient des
colonies. Pendant ce temps-là, Mutis travailla de nombreuses années au
service du vice-royaume, dans l'exploitation des mines et l'amélioration
des conditions précaires dans lesquelles on y travaillait.
Parallèlement, il exerçait sa profession de médecin, dans laquelle il
fit également d'importantes avancées. "Mutis est préoccupé par la
formation des médecins, il veut former des médecins, il veut que l'on
donne des diplômes de médecin à des étudiants de la Nouvelle Grenade".
Avec
le temps, Mutis centra son intérêt scientifique sur la Botanique. Il
réunit une collection respectable de spécimens, qui incluaient des
descriptions et des prescriptions d'usage pour plus d'une centaine de
plantes. Mais il n'avait pas de collègues avec qui partager ses
avancées. Après certains contacts, il entra en communication avec
l'européen doté des plus grandes connaissances botaniques : Karl Linné. "Karl
Linné est le naturaliste le plus important de son époque, c'était un
suédois, il eut l'idée du système de la nature, "Sistema Naturae" qui
était une méthode de classement permettant d'ordonner les règnes de la
nature : le règne végétal, le règne animal et le règne minéral". Son
idée de classer les espèces naturelles sur la base de caractéristiques
anatomiques déterminées permit à la science de commencer une étude
organisée et systématique des différents êtres vivants qui habitent la
planète. "Mutis a cherché à choisir les plantes les plus étranges qui
se trouvaient aux alentours de Bogotá et il lui fit un envoi de
plantes, parmi elles, il y avait ce que l'on appelait alors
"l'oeillet-liane" que l'on connait aujourd'hui comme "Mutisia Clematis".
C'est une plante très étrange, parce qu'elle est de la famille des
composées, elle n'a pas de fleurs mais des capitules qui ressemblent à
des fleurs, elle a des vrilles, elle a des feuilles composées, elle a
des poils sous les feuilles. C'était comme une énigme, comme un
casse-tête". Voici comme en parle Linné : "Je te félicite
pour ton nom immortel qui ne sera pas effacé par les siècles. Je
l'appelerai MUTISIA. Jamais je n'ai vu une plante aussi étonnante". "Et
ensuite, dans une autre lettre, il lui dit : "Tu es le plus grand
botaniste d'Amérique", et pour Mutis, c'est très important parce que
cela lui donne de la crédibilité à la cour, cela le rend célèbre, et
tout le monde dit qu'il est ami de Linné, que Linné le cite dans son
oeuvre, comme s'ils avaient joué, s'ils avaient été élevés ensemble,
joué à la toupie ou au ballon... Alors qu'en réalité, ils ne se sont
jamais vus, ils s'écrivaient des lettres en latin parce que ni Mutis ne
parlait le suédois, ni Linné ne parlait l'espagnol".
Malgré la renommée scientifique croissante de Mutis, le roi d'Espagne
continua à ignorer son projet d'expédition. Mutis continua ses travaux
de manière indépendante. Grâce à l'achat de livres, il se maintenait au
courant des avancées scientifiques en Europe. Avec ces volumes, il a
formé l'une des bibliothèques les plus grandes et les plus admirées
d'Amérique. Marta Fajardo de Rueda, spécialiste en art colonial
du nouveau Royaume de Grenade (Université Nationale de Colombie) a suivi
de près le travail de l'expédition botanique: "Le savant avait une très belle bibliothèque et qu'il enrichissait
de plus en plus car il maintenait une relation directe avec les
libraires qui lui apportaient d'Europe les nouveautés sur la Botanique".
Le contact avec les idées scientifiques européennes
a fait de Mutis l'un des promoteurs de l'Education dans le nouveau
Royaume de Grenade. Il débuta sa carrière académique comme professeur de
physique et de mathématiques dans le grand collège de Notre Dame du
Rosaire, la première université de Santa Fe de Bogotá. Il y rédigea des
programmes académiques et des cours. Il existe en effet des documents
très intéressants comme les leçons inaugurales de la chaire de
mathématiques et même des choses si importantes comme la traduction des
Principia d'Isaac Newton. Alors que Mutis assumait ses tâches
éducatives, médicales, minière et sacerdotale, il n'abandonnait pas le
rêve de faire une expédition botanique détaillée du Nouveau Royaume de
Grenade. Mais en 1782, une expédition envisagée depuis l'Europe mis en
danger les rêves du savant espagnol.
Le rêve du médecin, prêtre et scientifique espagnol José Celestino
Mutis de réaliser une grande expédition botanique pour faire un
inventaire des richesses naturelles du Nouveau Royaume de Grenade était
en danger après 20 ans d'attente. Des universitaires de Madrid avec qui
Mutis n'avait pas de bonnes relations, recommandèrent au roi d'autoriser
qu'une mission de scientifiques allemands organise une expédition dans
cette colonie. Tout semblait perdu pour Mutis mais la chance inclina la
balance de son côté : Carlos III nomma comme vice-roi du Nouveau Royaume
de Grenade l'archevêque Antonio Caballero y Góngora, ami personnel de
Mutis. Le nouveau vice-roi fit valoir devant le roi que ce projet devait
être porté par un espagnol et il finança de sa poche le début de
l'expédition de Mutis. Ensuite, la couronne dota Mutis de 2000 doublons
d'or, une grosse somme avec laquelle, à l'époque, on pouvait acheter
plusieurs propriétés et des animaux.
En septembre
1783, après avoir attendu 20 ans, José Celestino Mutis commença son
grand projet. Il avait alors 51 ans. Il choisit d'implanter le siège de
son expédition à Mariquita, village de la zone centrale du territoire
colombien. "D'un point de vue logistique, il était très proche de Honda, près de Santa Fe, près de Cartagena, près de La Havane, de Popayan et la Plata, de Quito : Bref, c'était un lieu qui réunissait une série de conditions très favorables, de végétation, de faune, de sols".
Les explorateurs de Mutis commencèrent à parcourir les épaisses frondaisons naturelles qui entouraient le village. "A
l'époque de Mutis, on faisait appel à des auxiliaires ou à des
herboristes qui étaient des personnes avec une bonne capacité
d'observation, à qui on enseignait à chercher les plantes les plus
remarquables et qui connaissaient les noms par lesquelles on distinguait ces plantes dans la région". "Je crois qu'il est très important de souligner que les voyageurs pouvaient difficilement découvrir une espèce dans la selva et qu'ils pouvaient difficilement reconnaitre les plantes et leur utilité simplement en marchant dans les bois, il est très clair que tous les voyageurs de l'illustration, particulièrement Mutis, ont bénéficié du soutien de guides et d'une grande gamme de connaissances locales". L'activité
des herboristes était infatigable. Ils parcoururent une grande quantité
de fleuves, de falaises, de bois et de landes. Bien qu'ils aient
recueilli la majeure partie des plantes dans la région de Mariquita, il y
a des registres de spécimens qui furent recueillis dans les sommets de
la Cordillère Centrale, à plus de 4000m d'altitude.
La majorité des espèces que l'expédition a réuni n'étaient
pas connues par la science à l'époque. Tous les spécimens de végétaux
cueillis par les herboristes arrivaient au siège de l'expédition . La
fraicheur du matériel était conservée pour que les dessinateurs
réalisent leur tâche. "Quand les herboristes arrivaient avec les
plantes, on devait les mettre dans un lieu humide pour qu'elles gardent
leur fraicheur. Les peintres désignés choisissaient celles qu'ils
devaient peindre et ils commençaient par un travail laborieux de
composition, puis le dessin, et plus tard, il serait procédé à l'enluminure, c'est à dire à la colorisation".
Dès
le départ, l'intérêt principal de Mutis fut d'élaborer des planches qui
représenteraient chaque plante avec une grande précision pour que les
botanistes européens puissent faire des analyses scientifiques à partir
de cette image. "On considérait que plus le dessin était réaliste, plus il recelait d'informations, l'information la plus parfaite sur les plantes".
Petit
à petit, des collaborateurs rejoignirent l'expédition. En plus de la
botanique, ils apportèrent leurs connaissances dans des champs divers.
L'un deux fut le franciscain Fray Diego Garcia, spécialiste en zoologie.
Fray Diego présenta à Mutis un jeune de 14 ans : Francisco Javier
Matiz. "Matiz est un personnage très intéressant car c'est une personne
avec une habileté innée pour le dessin. Sa méticulosité était d'une
précision, d'une exactitude énorme. Il est lié très tôt à l'expédition".
Le travail des dessinateurs était très délimité. Les plus
expérimentés réalisaient les planches en couleur alors que les
apprentis, comme Matiz, se limitaient à calquer les planches en noir et
blanc, et à concevoir des dessins qui seraient ensuite colorés par leurs
maitres. Dans l'atelier des dessinateurs, le jeune Matiz se faisait
remarquer par son esprit rebelle, il s'échappait constamment de la
maison de l'expédition pour se promener dans le village. "Il aimait jouer au billard et aux cartes. Il y a même eu un moment où ils ont pensé qu'il fallait l'attacher à la table pour qu'il obéisse". A
plusieurs reprises, Mutis chatia Matiz à cause de son comportement et
parce qu'il avait réalisé des missions qui ne lui avaient pas été
confiées, comme coloriser les planches. Ce travail était interdit aux
apprentis, à cause du coût des peintures apportées d'Europe. Malgré les
châtiments, l'entêtement de Matiz fructifia : il cessa rapidement de
faire des copies et commença à illustrer des planches à pleine couleur.
Mutis était émerveillé par les avancées du jeune dessinateur. Il
expliqua :"Je me dédiai ensuite à la très agréable occupation d'enregistrer toutes les planches travaillées par le jeune Matiz. J'eus la satisfaction de les voir toutes très bien travaillées. Ainsi donc, ce nouveau dessinateur promet et ses planches ne sont pas inférieures à celles de ses maitres". "Contrairement aux autres qui avaient
été au collège, qui parlaient français et comprenaient le latin, et qui
lisaient beaucoup, Matiz est un botaniste empirique, construit sur la praxis". Grace
à sa vivacité et à la connaissance qu'il avait de la région, Matiz
recueillit d'intéressants spécimens de plantes vivantes et de curiosités
comme des écorces et des roches.
Ahora si estan unidos el nuevo y el viejo mundo.
Y solo estan dividos por un viejo mar profundo.
Maintenant, oui, ils sont unis le nouveau et le vieux monde.
Et ils ne sont divisés que par une vieille mer profonde.
Lejano próximo
Obras de la creolización
8 de octubre - 19 de diciembre 2015
La Terrasse. Espace d'art de Nanterre
57 Bd de Pesaro. RER Nanterre-Préfecture
La mundialización pone en contacto elementos culturales anteriormente
alejados y heterogéneos, llegando a obras híbridas y absolutamente
imprevisibles. Esos hechos han sido -entre otros- puestos en evidencia
por el poeta y ensayista Edouard Glissant, como el resultado de lo que
el llama la "creolización" o sea "el mestizaje que produce lo
imprevisto".
Lo que Glissant observa en el lenguaje, se manifiesta tambien en el
campo de las artes plásticas. En el cruce de identidades múltiples y
complejas, los artistas y las obras reunidos en la exposición Lejano próximo son testigos -sin ilustrarlo nunca- de este concepto del "Todo-mundo" puesto de manifiesto en el arte.
Mamadou Cissé http://www.mamadoucisse.fr/
Nacido en el Senegal en 1960, Mamadou Cissé llega en Francia a la edad
de 18 años. Este artista autodidacta representa megapolis furistas y
coloridas. Desarolla un modelo urbano infinito y variable, una especie
de "Todo-Mundo".
Alighiero E Boetti
El artista italiano Alighiero E Boetti estaba cercano al movimiento Arte povera.
Se orientó despues hacia principios conceptuales antes de ir en
Afganistán donde realizó sus primeras planisféras geopolíticas con
tejidos bordados. La obra expuesta es un tapís kilim con una composición
geométrica, fruto de la colaboración de estudiantes, artistas y
bordadoras.
Alex Burke https://alexburkesculpteur.wordpress.com/
Nacido en Fort-de-France en 1944, Alex Burke se instala en París en
1985. Su trabajo se convierte en una especie de construcción
arqueológica imaginaria donde explora su propia identidad sumergida en
la memória colectiva. Desde 1998, trabaja sobre la memória de la
esclavitud. Desea obrar de manera poética y plástica a un mejor
conocimiento de la historia de las Américas, matriz del mundo
contemporáneo.
Frédéric Dumond http://fredericdumond.free.fr/
Nacido en Salé (Maruecos) en 1967, Frédéric Dumond es un artista
transdisciplinario que trabaja sobre las lenguas. Entre lenguaje
numérico, poesia, artes plásticos e investigación, el proyecto
Glossolalia tiene el objetivo de escribir un vasto poema con el conjunto
de las lenguas del planeta (alrededor de 7000 lenguas). Hoy, el poema
se constituye de 47 fragmentos en 47 lenguas.
Dimitri Fagbohoun
Nacido en Benin en 1972, Dimitri Fagbohoun vive y trabaja en París,
Bruselas y Cotonou. El artista utiliza formas y materiales heterogéneos
puestos en escena para expresar su relación con las identidades, con la
historia personal y colectiva.
Emmanuel Rivière www.emmanuelriviere.com/
Nacido en 1968 en Nevers, Emmanuel Rivière trabaja en París y ha vivido
dos años en Burkina-Faso. En 2013, cuando muere su padre, empieza a
realizar la obra Matrices cuyos modelos estan realizados con cabezas de yeso encontradas en el taller de su padre.
Yuhsin U Chang http://www.yuhsinuchang.net/
Nacida en 1980 en Taiwan, Yuhsin U Chang vive en Francia desde 12 años.
Trabaja en la frontera entre el arte contemporaneo occidental y las
herencias de sus origenes asiaticas. La artista se inspira en su pasión y
su práctica del baile butó.