dimanche 4 novembre 2018

Motif 2. Répétition acquifère


Elle/Il aurait dû y aller. Elle/Il aurait dû le faire, crois moi.
On a tous dit "Ah c'est dommage, ah c'est dommage, c'est p'têt la dernière fois"
https://www.youtube.com/watch?v=8AF-Sm8d8yk


Motif 1. Répétition acidulée


Tombé du ciel à travers les nuages
Quel heureux présage pour un aiguilleur du ciel
https://www.youtube.com/watch?v=P1M7lfZRub0



jeudi 1 novembre 2018

RÉPÉTER

Il y a l'effort patient
le mouvement circulaire
le même
le même
le même
et l'irruption du différent dans le même
la continuité







mercredi 31 octobre 2018

OPALKA

Oh
une vie passée à compter le temps
une vie manifestée par le temps
Exaltation d'aller vers le blanc
Inscrire la trace de l'irréversible
Patiemment
Quotidiennement

OPALKA 1965/1 - \infty
Compter de manière continue de 1 à l'infini sur des toiles de mêmes dimensions, à la main, au pinceau et à la peinture blanche





mardi 30 octobre 2018

Répéter. Hand catching lead. Richard Serra



Juste une main attrapant du plomb
Juste le geste
Juste la répétition du geste
Juste tenter d'attraper et rater
Juste attraper et lâcher
Juste




Regarder en écoutant la mélodie de Stromae
Juste pour le fun



DURER

Oh la solidité et la fragilité du temps qui passe
Oh la légèreté subtile de l'humanité
Oh sa limite
Respirer l'ombre
Respirer les lauriers du temps qui passe
Durer. Endurer. Tenir






mardi 21 août 2018

Sintra. Les feuilles de vigne du Palais National


D’après les motifs de feuilles de vigne des azulejos de la salle des sirènes, Palais national de Sintra (Portugal). Voir l'album ici



vendredi 17 août 2018

Toujours le Portugal dans les yeux


Et encore les azulejos. D'après "Bouquet de Fleurs" (albarrada), panneau provenant de l'ancien couvent Nossa Senhora da Esperança, XVIIè siècle, Lisbonne... Que c'est bien les vacances et le plaisir de l'aquarelle. A essayer plus léger, sans les contours.




mardi 31 juillet 2018

Prologue du Grand Livre de la Cuisine Colombienne



Ecrire sur la cuisine colombienne ? Rien que d'y penser et ma géographie s'est remplie des arômes qui s'élèvent de toutes nos régions comme une brume délicieuse. La menthe, la coriandre, l'oignon vert et l'ail sont arrivés jusqu'à moi en courants d'air parfumés. Et soudain, j'ai senti qu'en fermant les yeux et en salivant un peu, je n'aurais pas à faire beaucoup d'efforts pour me rappeler et louer tous ces plats de chez nous, plats servis sous le hangar d'un marché de village, ou sur la table bien dressée d'une maîtresse de maison légitimement fière d'avoir hérité ses recettes de cuisine d'une grand-mère qui les lui avaient écrites en lettres cursives dans un cahier jauni.

Les assiettes garnies révèlent d'anciennes et nobles sources. Les ragoûts de chuguas, de cubios, de hibias qui épaississent les mazamorras de Boyacá ont clairement un goût indigène. Ceux de la Côte correspondent presque tous aux meilleures recettes de la cuisine des Caraïbes avec une présence de l'Espagne qui ressort de-ci de-là à travers un fruit confit, le point de cuisson du cochon grillé ou la ressemblance sans équivoque entre le pot-au-feu madrilène et notre faitout classique. Il est bon de rappeler que ce sont nos plantes qui ont apporté la nouveauté dans les casseroles de la péninsule ibérique au début du XVIè siècle. Et quand Roberto de Nola a publié son livre de cuisine à la demande du roi Fernando de Naples, dans une édition parue pour la première fois en 1477 et peu diffusée, les patates et les tomates n'existaient pas. C'est dans les caravelles que sont arrivés les fruits et les semences et à partir de ce moment-là, un vrai trafic d'arômes et de saveurs s'est développé et qui est allé jusqu'à son point le plus raffiné : les bulles dorées et bleues du chocolat, le cacao Theobroma, boisson des dieux.

Pour le Vieux Monde, le territoire récemment découvert avait un goût d'ananas et les indiennes ébahies se sont sûrement brûler les doigts plus d'une fois avec les projections brûlantes d'huile ou de beurre arrivés dans les tonneaux d'au-delà des mers. Les conquistadors ont appris à aimer ces racines dures qui sortaient de la terre : la yuca, l'arracacha, la mandioca sont devenues tendres et savoureuses à la chaleur des braises. Alors les salles à manger de la Colonie ont découvert le raffinement des mélanges. Le maïz pilé et assaisonné a recouvert les câpres et les olives. Le Tamal a surgi, synthèse de la nouvelle culture culinaire. Qui y songerait aujourd'hui quand on retrouve entre les feuilles de bananier ou celles plus dures du bijao cette boule de pâte qui s'assaisonne et se garnit suivant les régions et les familles ! Dans le Santander, on l'appelle ayaca et elle a des raisins secs. Dans le département du Cundinamarca, on y ajoute de la citrouille. Dans le Tolima, avec le riz, une rondelle de carotte et une autre de pomme de terre ne peuvent pas manquer. Certains y ajoutent une olive, d'autres une tranche d'oeuf dur. Mais dans tous les cas, quand le petit noeud de la ficelle se détache, il y a une bouffée d'odeur qui ouvre l'appétit et prépare les sens pour un délice majeur. Peut-être que, justement, le tamal est le meilleur exemple des difficultés d'un livre de cuisine. Qui a dit que l'on peut donner des recettes exactes ou des mesures parfaites ? Le livre de cuisine ne doit être qu'un texte d'incitations, un manuel d'images et de suggestions. Quelle formule précise pourra remplacer la pincée de ci ou ça qu'une cuisinière confirmée mettra comme touche personnelle à un plat que tous croient connaitre par coeur ? Chaque région réclame sa manière propre et l'échange des saveurs qui se nourrit à travers des vases communicants secrets trouve partout des nouvelles versions qui le transforment et l'enrichissent.

Et il en est ainsi, tant pour les plaisirs salés que pour les plaisirs sucrés. Rien ne rappelle mieux le temps de l'enfance et n'adoucit les souvenirs que de penser aux sucreries. "Le temps passé était plus doux" dit-on en évoquant bouchées et feuilletés, miels transparents, farines spongieuses et fruits déguisés. Tous les pays fondent en extase devant les miracles de leur pâtisserie propre. Et tous ont raison. En Colombie, chaque région affirme que ses délices exquis et ses mets délicats qui servent plus à goûter qu'à alimenter, ont été ou sont les plus célèbres.

A Bogotá, on savoure et on naufrage dans une mer de salive en se rappelant les obleas de Petronita ou le dessert aux crèmes de la Belle Dorotea. A Medellin, on n'oubliera jamais la parva de la Ñata, qui était distribuée de maison en maison dans de petits cartons de bois. A Ibagué, on fait l'éloge des Liberales des Santos. Dans le Santander, les pâtes de cidre et de céleri, pomme de terre-céleri et citron, de las Arenas. A Popayán, les glaces de Baudilia, faites avec la neige du volcan Puracé. A Calí, le mecato des Caycedo et les collations de misía Angelita. A Neiva, les petits pains assaisonnés de doña Emilia. A Manizales, le pain de yuca del señor Londoño. A Baranquilla, les conserves de fruits des Enríquez. A Santa Marta, la pâte de mangue des Goenaga. A Cartagène, les bonbons des Polanco, qui vont jusqu'à la plage sur la tête des noires. On pourrait continuer comme ça, de ville en ville, de table en table, comme on l'a fait pour l'enquête de plus d'un an qui a permis de réaliser ce livre, avec la collaboration de Colcultura. Mais un prologue est un apéritif et donc, il doit être mesuré et se limiter, comme son nom l'indique, à ouvrir l'appétit. Il est temps de passer à table.


Gloria Valencia de Castaño





Bleu Portugal



Voir l'album ici 



jeudi 26 juillet 2018

Les pays du café


Jouer avec les couleurs à partir des motifs d'une petite collection de sachets de sucre, et en allant plus loin, surfer pour découvrir les caractéristiques des pays du café. Voir l'album ici

Petit clin d'oeil aux années 80 quand la pub Nestlé a généralisé l'image de la Colombie comme pays du café :



jeudi 28 juin 2018

Rose bleue et Parole due


Juste pour saluer le soir. Ce poème d'Aimé Césaire.
Balayer la poussière des discordes passagères
Relativiser les démangeaisons des puces dérisoires



PAROLE DUE. Aimé Césaire

Combien de fleuves de montagnes de mers
de désastres penser combien de siècles
les forêts
parole due :
l'enlisement s'enroule seul le dur est arable
danse mémoire danse éligible l'invivable en son site
avance devance
laisse à l'horizon s'assoupir la caravane des mornes
le lion au nord qu'il éructe ses entrailles
au carrefour parmi la lave qui trop vite refroidit
tu rencontreras l'enfant
c'est du vent qu'il s'agit
de l'élan du poumon accompagne-le longtemps
avance
en chemin sans écarter les chiens le vent par toi vivant par toi-même les acharne
de tout ce que de montagne il s'est bâti en toi construis chaque pas déconcertant la pierraille sommeilleuse
ne dépare pas le pur visage de l'avenir bâtisseur d'un insolite demain
que ton fil ne se noue
que ta voix ne s'éraille
que ne se confinent tes voies
avance





dimanche 24 juin 2018

dimanche 13 mai 2018

Explorer le monde de la lenteur

Pierrette Bloch


Le Mooc-Pompidou nous a proposé de choisir une oeuvre emblématique de la lenteur, une oeuvre qui magnifie le geste artisanal et le travail patient, en permettant à celui ou celle qui regarde de ralentir. Parmi toutes les oeuvres présentées par les mocqueurs et mocqueuses, voici quelques belles rencontres :

Pierrette Bloch


Depuis les années cinquante, cette artiste (née le 6 juin 1928 et morte le 7 juillet 2017, à Paris) développe un travail rigoureux, tenace et humble. Son oeuvre est constituée de pièces de papier assemblées, avec des points répétitifs aléatoires, sur de larges franges horizontales ou des papiers verticaux, des lignes régulières serrées et des matériaux pauvres : collage, encre sur papier, bois pressé, corde ou crin de cheval. Quelquefois, pareils à des pentagrammes musicaux.
Elle explore les limites entre le dessin et la sculpture, avec des gestes spontanés qui rappellent la calligraphie, en créant une sorte d'écriture personnelle illisible, bien qu'elle refuse toute comparaison avec le texte. A partir des années 80, elle a commencé à travailler avec le crin de cheval, ce qui lui a permis de donner du volume à ses graphies abstraites.
Voir aussi : Reine de la Nuit



Céleste Boursier Mougenot


A la surface d'une piscine bleutée, des bols de porcelaine blanche évoluent et tintinnabulent, créant un paysage visuel et auditif, à la fois apaisant et immersif. La simplicité apparente de l’installation est inversement proportionnelle à la fascination qu’elle exerce sur le visiteur. Les récipients, qui se percutent dans un bassin circulaire sous l’effet d’un léger courant, produisent une mélodie similaire à celle générée par des bols tibétains. La persistance rétinienne et auditive engendrée par le dispositif invite ainsi le spectateur-auditeur à s’abstraire de son environnement pour se concentrer exclusivement sur l’écoute.




Koichi Kurita


La démarche de Koichi Kurita consiste à prélever chaque jour de la terre là où il se trouve. Après avoir collecté trente-cinq mille échantillons au Japon, il rassemble depuis 2004 des terres françaises, notamment dans les communes des vingt-huit départements bordant la vallée de la Loire. Présentées sur le sol, sur des carrés de papier, dans un dépouillement qui rejoint la philosophie zen, elles expriment l’universalité de l’origine et la finitude de l’humanité : Selon Kurita, « tout vient de la terre et tout retournera à la terre ».




François Rouan


Capter la durée, la vitesse lente. Faire son maximum pour capturer du temps. Emprisonner le temps. Comment peindre cette réalité-là ? L'appréhension sensible des choses nous fait entrer dans un autre type de champ. 





Ralentir




samedi 12 mai 2018

Je suis dans la clarté qui s'avance





Je suis dans la clarté qui s'avance
Mes mains sont toutes pleines de désir
Le monde est beau
Mes yeux ne se lassent pas de regarder les arbres
Les arbres si verts, les arbres si pleins d'espoir
Un sentier s'en va à travers les mûriers
Je suis à la fenêtre de l'infirmerie
Je ne sens pas l'odeur des médicaments
Les oeillets ont dû s'ouvrir quelque part
Être captif, là n'est pas la question
Il s'agit de ne pas se rendre
Voilà

Nâzim Hikmet





samedi 28 avril 2018

1968-2018 #LaRueSeraRougeEtVerte



Avec toi le peuple des tours, toi peuple des forêts
Avec le peuple enfant des plaines ou celui des quartiers
Avec tous les peuples printemps, les peuples d'écoliers
Avec le peuple camarade quand vient le premier Mai

Dans les yeux du peuple labeur, un rêve, une liberté
Dans les yeux du peuple labeur, un rêve, une liberté



1968-2018 #EnAvrilAutantPeindreUtile



Au bout de mes doigts s'agite ma colère
S'écrasent à tout va les mots comme des pierres
Que le temps, que le temps, que le temps, que le temps, que le temps
Que le temps aiguise sans fin


lundi 16 avril 2018

1968-2018 #JeSoutiensLaGreveDesCheminots



Alors que la grève des cheminots est en train de mettre le mouvement social sur des rails et nous "locomotive", voici le début d'une série de reprise des affiches de mai 1968. J'en profite pour faire le lien avec les précédentes publications sur le ferroviaire ainsi que sur l'album les trains, les quais et les gares. #JeSoutiensLaGreveDesCheminots

mardi 6 mars 2018

Après Hokusai


Bien sur, il y a la grande vague de Kanagawa, et les autres 35 vues du Mont Fuji où l'eau est partout présente. Il y a aussi les Mille images de l'océan, moins connues, mais tout aussi délicates et acquifères. Puis l'oeil du spectateur peut choisir d'être immergé totalement dans le creux de la vague, dans le tumulte du mouvement des eaux sombres et dans les embruns.
Il peut tout au moins essayer.
C'est le pari de cette aquarelle.

Voir l'album Après Hokusai





Les Lavandières de la Seine


En feuilletant des livres sur l'eau à la bibliothèque, je suis tombée sur ce tableau qui se trouve aujourd'hui en Colombie, à Bogotá. Je l'ai reçu comme un clin d'oeil. Cette perspective du bateau lavoir et ces femmes au travail, l'eau verte de la Seine sur le côté gauche, l'eau bleutée ou mauve à travers les vitres, l'eau des baquets avec leurs reflets, l'eau qui coule du tissu essoré, la vapeur d'eau... Tout cela repose aujourd'hui dans les collections du Musée National à Bogotá, de l'autre côté de l'Atlantique.

Ces lavandières de la Seine ont été regardées et interprétés en 1887 à Paris par un peintre colombien, Andres de Santa Maria. Je me sens aujourd'hui dans l'obligation de traduire la biographie de cet homme entre deux rives et d'alimenter sa notice dans Wikipedia.

Histoire de creuser une affinité qui traverse les ans et les océans.
Histoires d'eaux
Affaire à suivre. Comme un marque-page dans un livre.
Aventure à poursuivre



lundi 5 mars 2018

Andrés de Santa Maria

Andrés de Santa María

Andrés de Santa María

Photographie du peintre colombien Andrés de Santa Maria
Information personnelle
Prénon NomAndrés de Santa María Hurtado
Naissancele 16 décembre 1860
Bogotá,
Flag of Colombia.svg Colombie
Décès29 avril 1945
(84 ans)
Bruxelles
Flag of Belgium (civil).svg Belgique
NacionalitéColombiano
Education
Alma máter
  • Université Nationale de Colombie 
Information professionelle
ÁreaMuraliste, sculpteur et peintre
DistinctionsExposition au Palais des Beaux Arts de Bruxelles

Andrés de Santa María Hurtado (Né à Bogotá, le 16 décembre 1860 - Mort à Bruxelles, Belgique, le 29 avril 1945) fut un plasticien colombien

Sommaire 
  • 1Biographie
  • 2Galerie des images
  • 3Expositions temporaires (posthumes)
  • 4Bibliographie

Biographie


Il fut le troisième des six enfants du couple formé par Andrés de Santa María Rovira, son père, et Manuela Hurtado Díaz, sa mère. A deux ans, il est emmené en Angleterre où il passe son enfance. En 1878, son père est nommé Chargé d'affaires de la Colombie en France, sous le gouvernement de Mac Mahon. Il étudie au Lycée Condorcet. En 1882, son père meurt et il entre à l'Ecole des Beaux Arts de Paris, où il reçoit l'enseignement de Fernando Humberto et Enrique Gervex. Il a pour compagnons d'études Ignacio Zuloaga, Santiago Rusiñol et le prince Eugène de Suède.
En 1887, il peint Les Lavandières de la Seine (Collection du Musée National de Colombie) qui gagne le 1er prix et est exposé au Salon. En 1889, il peint trois portraits pour la Banque de Bogotá, dont celui de Matías de Francisco, le gérant de la Banque. En 1893, il se marie en France avec sa cousine, Amalia Bidwell Hurtado, avec qui il aura 8 enfants :  Elena, Amalia, Andrés, Ricardo, Magdalena, Raimundo, Carmen e Isabel. Cette année-là, il retourne aussi en Colombie où il expose ses oeuvres à plusieurs reprises. Parmi ses étudiants à l'Ecole des Beaux Arts de Bogotá, se trouvent Jesús María Zamora (peintre) et Fidolo Gonzalez Camargo. En 1894, nait sa fille Elena.


Andrés de Santa María avec son épouse Amalia Bidwell, dans l'atelier de l'artiste
En 1904 il est invité en Colombie par le président de la République, le général Rafael Reyes, pour diriger l'Ecole des Beaux Arts de Bogotá. Il y a implanté des classes de peinture avec modèle nu. Cette même année, il a organisé et participé à une exposition, origine de la première polémique artistique de l'art moderne en Colombie, avec ses oeuvres Les lavandières de la Seine, Marines, Chevaux buvant. Baldomero Sanin Cano, Ricardo Hinestroza Daza et Max Grillo participèrent à ce débat. Il créée l'Ecole Professionnelle des Arts Décoratifs et industrielles annexes, où il donne des classes de peinture et de sculpture. En 1910, il est chargé de coordonner la section artistique de l'Exposition Nationale du Centenaire, réalisée pour commémorer le 20 juillet. Il réunit 412 oeuvres de 99 artistes qui furent exposées dans le Pavillon des Beaux Arts du Parc de l'Indépendance. Il renonça à la charge de recteur de l'Ecole des Beaux Arts de Bogotá en 1911, revint en Europe et s'installa à Bruxelles.

En 1913, il s'installe à Paris où il cultive l'amitié avec Antoine Bourdelle. Au début de la première guerre mondiale en 1914 il déménage à Londres, voyage en Espagne en 1915 et expose à la galerie Benheim le jeune. A la fin de la guerre, il retourne en Angleterre. Son fils Andrés décède. En 1926, il peint le triptique du Capitole National qui représente Bolívar menant la campagne libératrice. En 1936, son oeuvre est exposée au Palais des Beaux Arts de Bruxelles. En 1937, il présente une exposition rétrospective dans la galerie Burlington de Londres, avec 125 peintures réalisées depuis 1907. En 1937, le livre Andrés de Santa Maria de André de Ridder (Editions de la Bascule, Bruxelles), la seule biographie sur Santa Maria publiée de son vivant. Il meurt le 29 avril 1945 à Bruxelles, il avait 85 ans.

Selon certains historiens d'art, son oeuvre qui oscille entre le symbolisme, l'impressionnisme, le fauvisme et l'expressionnisme, a marqué l'introduction de la peinture moderne en Colombie. Santa Maria a influencé notablement l'oeuvre d'artistes postérieurs comme Fídolo González Camargo et Roberto Páramo, ses disciples à l'Ecole des Beaux-Arts de Bogotá. En Amérique Latine, la critique d'art Marta Traba le situe à proximité du vénézuélien Armando Reverón et de l'uruguayen Pedro Figari.

La plus grande collection de ses oeuvres (environ 30 peintures à l'huile) est conservée au Musée National de Colombie, à Bogotá, qui possède des pièces emblématiques comme Sur la plage de Macuto (1907). Les autres collections publiques de ses oeuvres sont dans la Collection d'Art du Banco de la República, le Musée d'Art Moderne de Bogotá et le Musée d'Antioquia de Medellín.

Galerie des images
La toilette du bébé
Le Fleuve 
Le Chapeau noir 
Femme au panier I.  
Portrait de María Mancini à cheval.  
Figure sur fond vert.  
Autoportrait de Andrés de Santa María.  
L'espagnole.  
La bataille de Boyaca.  

Exposiciones temporaires (posthumes)

  • "Andrés de Santa María". Bogotá: Galerías de Arte (Avenida Jiménez) - Ministerio de Educación Nacional. Número de obras: 38 de Andrés de Santa María.
  • "Andrés de Santa María. Colección de Isabelle Pigault de Beaupré". Bogotá: Museo Nacional de Colombia, 1960. Número de obras: sin información.
  • "Andrés de Santa María". Bogotá: Museo de Arte Moderno, 1971. Curada por: Eugenio Barney Cabrera, Eduardo Mendoza Varela y Germán Rubiano Caballero. Número de obras: sin información.
  • "Andrés de Santa María". Medellín: Galería La Oficina, 1976. Número de obras: 9 de Andrés de Santa María.
  • "Andrés de Santa María, 1860-1945". París: Museo Marmottan, 1985-1986. Organizada por: Isadora de Norden, María Cristina Zuleta de Patiño, Ana Vejarano de Uribe y Francoise de Tailly. Número de obras: 51 de Andrés de Santa María.
  • "América, mirada interior: Figari, Reverón, Santa María". Bogotá: Biblioteca Luis Ángel Arango, 1985. Curada por: Biblioteca Luis Ángel Arango. Número de obras: 20 de Andrés de Santa María y 31 de otros artistas.
  • "Andrés de Santa María". Cali: Museo La Tertulia, 1987. Curada por: Miguel González. Número de obras: 35 de Andrés de Santa María.
  • "Andrés de Santa María: nuevos testimonios, nueva visión. Obras de las colecciones de Bélgica". Bogotá: Biblioteca Luis Ángel Arango, 1989. Curada por: Carolina Ponce de León. Número de obras: 75 de Andrés de Santa María.
  • "Andrés de Santa María (1860-1945): un precursor solitario". Colombia: Museo Nacional (Bogotá) y Sala Cultural Avianca (Barranquilla) / Venezuela: Fundación Museo Armando Reverón (Macuto) y Fundación Museo de Bellas Artes (Caracas), 1998-1999. Curada por: Beatriz González, Federica Palomero, Katherine Chacón y María Elena Huizi. Número de obras: 48 de Andrés de Santa María.
  • "Andrés de Santa María: los años colombianos, 1893-1911". Bogotá: Museo de Arte Moderno, 2014. Curada por: Halim Badawi. Número de obras: 42 de Andrés de Santa María y 31 de otros artistas.

Bibliographie

  • Badawi, Halim (2017): "La vida secreta del paisaje: Andrés de Santa María, la Hacienda El Vínculo, la propiedad de la tierra y los inicios de la pintura de paisaje en Colombia". En: Banco de la República (Bogotá), Subgerencia Cultural. Decir el lugar: Testimonios del paisaje colombiano. Bogotá: Banco de la República; pp. 115-131. ISBN 978-958-664-338-2
  • Badawi, Halim (17 de octubre de 2014): "El retorno de Andrés de Santa María". En: El Espectador (Bogotá).
  • Badawi, Halim (5 de noviembre de 2014): "Santa María brevemente". En: Arteria (Bogotá).
  • Museo Nacional de Colombia (1998). Andrés de Santa María (1860-1945): un precursor solitario. Bogotá: Museo Nacional de Colombia. ISBN 9588052246.
  • Museo de Arte Moderno La Tertulia (Cali) (1987). Andrés de Santa María. Cali: Asociación para la Promoción de las Artes.
  • Serrano Rueda, Eduardo (1988). Andrés de Santa María: pintor colombiano de resonancia universal. Bogotá: Museo de Arte Moderno de Bogotá. ISBN 9589058000.


dimanche 4 mars 2018

Des vagues


La Mer fait divaguer les vagues, les pensées et les voiliers : Même la tête elle aussi divague et les routes qui hier étaient là, aujourd'hui n'y sont pas.
Alessandro Barrico. Océan Mer 1998
Voir l'album ici



jeudi 1 mars 2018

Des ronds dans l'eau



Je sais c'est rien mais je préfère
La seule chose que je sais faire
Des ronds dans l'eau
Les herbes folles et la rivière
Les plages du Finistère
Et la mer...

Voir l'album Des ronds dans l'eau



mardi 27 février 2018

Eaux. Aguas


A l'atelier des Terrasses, Catherine nous a proposé de travailler sur l'eau.
Voici ma collecte de ressources :
Voir l'album Eaux - Aguas


jeudi 22 février 2018

Cèdres



Pour accompagner l'album des cèdres, leur majesté et leur odeur, voici un superbe documentaire : Le cueilleur d'arbre.





mercredi 21 février 2018

Tilleuls


Notre avenue Pablo Picasso est bordée de tilleuls.
Au mois de juin leur odeur de miel flotte avec la superbe insolence de Rimbaud en goguette.
Voir l'album ici




Frênes


Au milieu de la cour de notre immeuble, il y a un bel arbre dont la ramure donne un généreux ombrage en été. Je me suis intéressée à lui parce que Catherine Van den Steen nous a invité à dessiner et peindre des arbres. Je sais maintenant que c'est un frêne... Avec les livres de botanique de la bibliothèque municipale, j'ai pu reconnaître ses fruits : ce sont des samares.
Quand le gros de l'hiver sera passé, je chercherai ses gros bourgeons noirs veloutés.
En attendant, je l'ai dessiné et coloré. Voir l'album ici



samedi 20 janvier 2018

La statue de Sainte Barbe

Dimanche dernier, nous sommes allés au Louvre pour saluer la statue de Santa Barbara du Palais Episcopal de Bogotá avant son départ. Elle était là depuis septembre, exposée dans le cadre de l'année France-Colombie jusqu'au 15 janvier 2018.

Sainte Barbe, la grande martyre, est une figure majeure des dévotions populaires. Du Moyen Orient à l'Amérique Latine en passant par l'Europe, tout au long des siècles, on a trouvé dans l'histoire de cette jeune fille le moyen d'exprimer le besoin de protection pour affronter l'obscurité (les mineurs), le feu (les pompiers), les explosions et la mort (les soldats). 

La statue colombienne de Pedro Laboria aux formes rebondies et au corps mutilé a une grande force expressive. Elle date de 1740 mais je n'ai pu m'empêcher de la regarder comme une représentation de la Colombie d'aujourd'hui :
  • Une nature exubérante, dorée, chatoyante, colorée, qui exerce son pouvoir de séduction sur tout.e.s celles et ceux qui la rencontrent.
  • La violence, palpable et choquante comme un sein tranché, et dont l'attrait morbide continue à hanter l'histoire du pays
  • L'impunité, comme ce grand couteau dont on ne peut ou ne veut pas voir la main qui l'a planté.
  • L'espoir d'une victoire dans l'au-delà de la paix, qui vient se nicher dans la palme que porte l'angelot. 



mardi 9 janvier 2018

Florence en perspectives



Pour fêter la fin de l'année 2017 et bien commencer 2018, nous sommes partis à Florence. Histoire de se réjouir les mirettes et goûter l'art de vivre harmonieux de la Toscane. Bien nous en a pris de chercher le sillage d'Alberti : Monter au campanario de Giotto, faire le tour du Duomo, saluer l'église de Sta Maria Novella, se promener dans la campagne...

Et reste le beau souvenir d'une valse viennoise arrosée de prosseco, pendant le concert de la Saint Sylvestre sur la piazza della Signoria, à l'heure de minuit.
Et restent aussi quelques croquis maladroits... Voir l'album ici