mercredi 29 mars 2017

Coup de chapeau au Laocoon


La présentation de Laocoon dans la vidéo "Le (sport de) combat est un art" m'a amenée à une petite recherche iconographique et à découvrir combien ce personnage mythologique est présent dans l'imaginaire des artistes. La note de Wikipédia en fournit bon nombre d'exemples. 

Puisqu'il n'est pas d'un grand intérêt de tout montrer, 
je choisis d'appeler ici le Laocoon du Greco (1610) : Il s'agit d'un de ses derniers tableaux. Le peintre a placé la scène du châtiment de Laocoon et de ses fils devant la ville de Tolède. Pour rappeler la cause de la malédiction, on aperçoit un cheval qui s'avance vers les portes de la ville comme le cheval de Troie. L'artiste s'est éloigné de la représentation antique, il applique de très forts raccourcis et a recours à une lumière morbide au premier plan pour accentuer le drame. La petite histoire raconte que le Gréco est mort avant que cette oeuvre ne soit terminée et que c'est son fils qui l'a finie.


Je choisis également le Laocoon de Roy Lichstenstein (1988) car il reprend bien les postures et la construction de la sculpture grecque, tout en appliquant son approche du pop art : des traits épais, des couleurs franches et cette technique de masque pour produire des points de trame qui sont sa "marque de fabrique".


Et enfin, celui de Georg Herold (1984). Il s'agit là d'un aspirateur posé sur des poutrelles d'acier et qui diffuse un discours d'Hitler sur l'art dégénéré... En savoir plus ici


Pour conclure, je soulignerais 3 aspects :
- La représentation de la lutte à mort contre l'horreur
- Les lignes ondulantes (du serpent / des tuyaux emmêlés)
- La possibilité pour l'artiste de faire revivre le mythe dans l'environnement qui est le sien


samedi 25 mars 2017

Le jour où tout a basculé...

Pour répondre à la consigne du MOOC-Louvre qui nous invite à choisir un évènement historique du XXe ou du XXIe siècle et à le représenter par une image, je choisis de reprendre la mise en scène du Serment des Horaces de Jacques-Louis David pour rappeler le 26 juillet 1953 dans la Caserne Moncada à Santiago de Cuba. J'imagine qu'à la place des Horaces, se trouvent Camilo Cienfuegos, Che Guevara et Fidel. Ils se tiennent devant José Martí et ils le saluent en affirmant haut et fort "Patria o Muerte, Venceremos" (la Patrie ou la Mort... Nous vaincrons) tandis que Martí affirme "Pueblo que se somete, perece" (Il périt, le Peuple qui se soumet). A la place des trois femmes désolées, des cubaines libérées : une paysanne, une soignante, une enseignante. Au fond, à la place du dédale obscur du palais romain, un balcon sur la baie de Santiago et la lumière du soleil des Caraïbes.

La prise de la Caserne Moncada n'est que le début du chemin qui aboutira à la déroute du régime infâme de Fulgencio Batista et au triomphe de la Révolution cubaine du 1er janvier 1959. C'est l’événement le plus marquant de l’histoire de l’Amérique latine du XXe siècle. Alors que Cuba est encore aujourd'hui une nation souveraine et indépendante, respectée sur la scène internationale, aux indéniables réussites sociales dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la culture, du sport et de la solidarité internationale, elle reste à jamais un symbole de la dignité nationale, toujours alignée aux côtés des opprimés, et qui a apporté son soutien à tous les peuples qui luttaient pour leur émancipation. Voilà pourquoi je choisis d'intituler mon croquis maladroit à la gouache et au crayon : le Serment des Cubains.

Voir l'album

lundi 20 mars 2017

L'instant décisif


L’instant décisif est un concept inventé par le photographe Henri Cartier-Bresson, qui définit le moment exact où une image unique, et qui ne se reproduira jamais de la même manière, est capturée par le photographe. Le Mooc-Louvre nous invite à partager une oeuvre d'art qui suspend le temps et fige le mouvement (photographie évidemment, mais aussi peinture, sculpture…).

Je pensais à GUERNICA, l'instant décisif où la vie s'est arrêtée quand, le lundi 26 avril 1937, cette ville basque a été bombardée par 44 avions de la Légion Condor allemande nazie et 13 avions de l'Aviation Légionnaire italienne fasciste, en appui du coup d'état nationaliste contre le gouvernement de la Seconde République espagnole. 

Je pensais au tableau de Picasso qui est devenu un symbole international de dénonciation de la violence et de l'horreur de la guerre.

... Et j'ai trouvée cette photo qui date du moment où le tableau est retourné en Espagne en 1981 : Quand le symbole de la dénonciation du régime franquiste est protégée par un carabinier à tricorne, uniforme historique de la guardia civil qui n'a disparu qu'en 1989. Cette photo, cet "instant figé et décisif" symbolise pour moi toute l'ambigüité de l'histoire du XXème siècle en Espagne.

vendredi 17 mars 2017

Corps en mouvement

J'ai pris goût aux gif animés... En décomposant les planches de Muybridge et en habillant l'athlète comme sur les poteries grecques : Voici le corps en mouvement ! On remarquera que le bel élan est un peu incohérent. L'ordre des images dans le Gif est difficile à maitriser.

how to make a gif at gickr.com



lundi 6 mars 2017

Où l'on fait connaissance avec Terpsichore et Euterpe...

Aujourd'hui débute le MOOC-L'instant figé proposé par le Musée du Louvre, je m'y suis inscrite avec le goût insatiable d'apprendre. Je veux créer, mais pour créer, il faut s'abreuver aux sources de tou-te-s celles et ceux qui m'ont précédée...

Voici donc la rencontre avec Terpsichore, la muse de la danse, et Euterpe, la muse de la musique.
Je ne connaissais pas leurs noms
Je suis bien aise de les compter maintenant dans mon réseau d'ami-e-s.
Et je choisis de les accueillir ici avec Diam's
Big Up les copines !!!
 








 
 
 

samedi 4 mars 2017

Après Camille Claudel


Comme au dernier cours, nous avons travaillé avec un modèle vivant, j'ai envie de continuer à dessiner des corps. J'ai cherché des photos de nus et je suis tombée sur les sculptures de Camille Claudel.
Voir l'album 

Une belle émission à écouter :

 
 
 

mercredi 1 mars 2017

Chaussure à conviction


Où l’on apprend à faire parler des souliers.

Des niches, creusées dans un mur blanc, sont fermées par une cloison translucide. Cette dernière est cousue à même le mur, par de gros points de suture. En s’approchant, on distingue à l’intérieur des souliers de femme. Quelles étranges boîtes à chaussures ! À qui appartiennent-elles ? Pourquoi sont-elles cachées de la sorte ?

C’est une idée de l’artiste Doris Salcedo, qu’elle a conçue en réaction à une période sombre de la Colombie... Dans les années 1990 marquées par la guerre civile, des Colombiens s’opposent fermement au gouvernement corrompu et aux cartels de drogue tout-puissants. La réponse de ces derniers est glaçante : des villages entiers sont décimés. Au cours de ses recherches, Salcedo réalise que ces meurtres violents visent bien souvent des femmes, presque toujours défigurées par leurs ravisseurs. Leurs chaussures sont parfois le seul moyen d'identifier les corps.
C’est pourquoi l’artiste les expose avec tant de soin : par paires, dépareillées, ou orphelines, ces chaussures témoignent avec force de ces crimes. Et Salcedo a choisi de présenter des chaussures typiquement féminines, pour bien rappeler au public que les femmes n'ont pas été épargnées par le conflit.

Très impliquée, elle a rencontré des familles de victimes pour écouter leur douleur et leur demander la permission d’utiliser les chaussures des disparues. Elle les expose ainsi, telles des reliques, pour rendre hommage à chacune de ces femmes. Salcedo s’interroge : "La mémoire des victimes anonymes est toujours négligée, j'essaie de la restaurer, autant que possible. Mais bien évidemment je n'y arrive pas".


Source : Artips