mercredi 5 avril 2017

Tout représenter au nom de la liberté de création ?


Il y a une tendance "trash" dans l'air qui banalise l'exposition de la chosification de l'autre, de la violence, de la bestialité, de la cruauté... 
Comme s'il ne fallait que donner à penser l'état du monde et la dislocation du lien social.
Comme si cela ne pouvait se représenter qu'à travers des corps malmenés, des passions obscures ou des borborygmes peu engageants.
Comme si la provocation était un passage obligé pour la créativité. 

On criera au puritanisme... Peu m'en chaut. Je n'ai pas envie de rationaliser la répulsion que provoque en moi l'exposition de la désagrégation du monde : Seulement besoin de dire que je n'aime pas ça. La planète est trop mal en point, l'humanité est trop blessée pour infliger encore à mes yeux des images qui les heurtent. 

Pour illustrer mon propos, je présente ici le travail d'Olivier de Sagazan : http://nefdesfous.free.fr/. Ses pistes de recherche sont très fortes et il y a un "effet" plastique séduisant. Mais je ne le montre que pour m'y opposer car j'ai besoin de paix, de douceur, de légèreté...
Je revendique le droit de regarder du bonheur.
On peut peut-être tout représenter au nom de la liberté de création.
On n'est certainement pas obligé-e de tout regarder.




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